En Egypte, pays à grande majorité musulmane, la loi islamique en matière d'héritage s'applique aux citoyens coptes depuis une loi datant des années 1940.
"Jusqu'ici, c'était la loi islamique concernant l'héritage (prévoyant que les hommes héritent du double de la part d'une femme) qui s'appliquait aux citoyens coptes et ce, bien que le règlement orthodoxe garantisse l'égalité entre les hommes et les femmes", a déclaré Mme Nasrallah.
La minorité copte représente 10 à 15% d'une population égyptienne de près de 100 millions d'habitants.
L'avocate, qui s'est elle-même "retrouvée contrainte de saisir le tribunal afin que l'héritage de son père soit équitablement partagé entre elle et ses deux frères", a finalement obtenu gain de cause.
La décision de justice s'appuie sur "l'article trois de la Constitution égyptienne de 2014 qui garantit l'application des règles chrétiennes régissant l'héritage" dans des affaires concernant les chrétiens et "l'article 245 du règlement copte orthodoxe qui garantit, quant à lui, l'égalité dans l'héritage aux fils et aux filles du défunt", a-t-elle poursuivi.
Néanmoins, un précédent juridique datant de 2016 n'a pas pour autant fait jurisprudence et "la charia islamique continue de s'appliquer aux coptes orthodoxes", a regretté Mme Nasrallah.