Le diagnostic a été posé à la suite d'une "visite médicale de routine", a déclaré dans un communiqué l'élu noir de 79 ans, qui a croisé le fer à plusieurs reprises avec le président Donald Trump.
"J'ai mené quelques combats - pour la liberté, l'égalité, les droits humains fondamentaux - pendant presque toute ma vie. Je n'ai jamais eu à faire face à un combat tel que celui que je dois mener maintenant", écrit John Lewis, soulignant qu'il se fera soigner tout en continuant à représenter sa circonscription de Géorgie.
"J'ai décidé de faire ce que je sais faire et ce que j'ai toujours fait: je vais me battre (contre la maladie) et continuer à me battre pour notre communauté bien-aimée", poursuit le parlementaire, pilier du Congrès depuis trois décennies.
Et d'assurer, combatif: "Je retournerai à Washington dans les prochains jours pour continuer notre travail et commencer mon traitement, qui se poursuivra dans les prochaines semaines. Il se peut que je manque quelques votes pendant cette période, mais avec la grâce de Dieu, je serai bientôt de retour en première ligne".
John Lewis a été un compagnon de route du célèbre pasteur pacifiste Martin Luther King, mort assassiné en 1968.
Ce fils de métayers était aux côtés du leader des droits civiques lors du rassemblement d'août 1963 à Washington où ce dernier a prononcé son célèbre discours "I have a dream".
Il a aussi participé aux marches de protestation de Selma à Montgomery, menées dans l'Etat de l'Alabama (sud) en 1965 au nom du droit de vote des Noirs, qui ont marqué la lutte des droits civiques aux Etats-Unis.
Lors de l'une de ces marches, les contestataires avaient été attaqués par la police locale et M. Lewis avait subi une fracture du crâne.
Suite à l'élection de Donald Trump, il avait refusé d'assister en janvier 2017 à la cérémonie d'investiture du président, déclarant qu'il ne le "considérait pas comme un président légitime".
Donald Trump avait alors répliqué sur Twitter, estimant que John Lewis "ferait mieux de passer du temps à s'occuper d'aider sa circonscription, qui est dans un état déplorable et qui se désintègre (sans parler de la criminalité qui la gangrène)", avait-il écrit, s'attirant de très vives critiques.
D'éminents démocrates ont apporté leur soutien à John Lewis, à l'instar de Barack Obama. "S'il y a une chose que j'aime chez (John Lewis), c'est son incomparable volonté de se battre. Je sais qu'il en a encore beaucoup en lui", a tweeté l'ancien président américain.
La présidente de la Chambre des Représentants Nancy, Pelosi, s'est également adressée à lui dans un tweet. "John, sachez que des générations d'Américains vous ont dans leurs pensées et leurs prières alors que vous faites face à ce combat. Nous prions tous pour votre bien-être. Nous savons que vous irez bien."
Avec AFP