Cette navette dotée d'ailes a décollé de l'aéroport de Sriharikota, dans le sud-est du pays, à 07H00 (01H30 GMT) et devait atteindre une altitude de 70 km avant de redescendre et d'amerrir 10 minutes plus tard dans le golfe du Bengale.
"Le décollage a eu lieu depuis la première rampe de lancement située ici", a dit un haut responsable de l'agence spatiale indienne (Isro) Devi Prasad Karnik à l'AFP. "Nous avons réussi la mission du RLV comme prototype de technologie".
L'Isro, connue pour ses programmes à bas coûts, a développé cette navette baptisée RLV-TD (véhicule de lancement réutilisable) avec un budget qui ne serait que d'un milliard de roupies (13,2 millions d'euros).
Le lancement de ce lundi était un test crucial en vue du développement d'une navette réutilisable capable de lancer des satellites à l'avenir.
L'Inde doit affronter une concurrence intense de groupes privés qui développent leur programme de navettes réutilisables, après l'abandon par la Nasa de son programme de navette spatiale en 2011.
Ces navettes réutilisables doivent réduire fortement les coûts par rapport à un lanceur traditionnel et économiser le matériel.
Le milliardaire Elon Musk, avec son programme SpaceX, et celui du patron d'Amazon Jeff Bezos, Blue Origin, ont déjà réussi des lancements de prototypes.
Mais l'Isro veut parvenir à concevoir une navette à bas coûts, fidèle à sa réputation, afin de répondre à une demande potentielle immense de lancement de satellites venant d'autres pays.
L'Isro a renforcé cette réputation en 2013 en parvenant à mettre en orbite autour de Mars un engin spatial avec un budget de 73 millions de dollars. La Nasa avait consacré 671 millions de dollars pour sa mission Maven vers Mars.
Avec AFP