Le déconfinement en cours à travers l’Europe favorise la reprise des exportations de fleurs du Kenya. De source bien renseignée, l’industrie de la horticulture a retrouvé environ 85 % de sa production d'avant l'apparition du nouveau coronavirus.
En mars, les horticulteurs kenyans avaient été contraints de jeter des millions de roses, alors que l'Europe verrouillait ses frontières et que les cérémonies comme les mariages et les enterrements étaient suspendus.
Mais la demande revient à mesure que les restrictions s'assouplissent et les producteurs espèrent une reprise totale d'ici l'année prochaine, selon Clement Tulezi, directeur général du Kenya Flower Council.
L'Europe représente près de 70 % des exportations de fleurs coupées du Kenya et les restrictions imposées par le coronavirus ont réduit de moitié les commandes quotidiennes, menaçant des milliers d'emplois dans l'économie la plus riche d'Afrique de l'Est.
L'agriculteur kenyan Inder Nain, dont la société Xflora group exportait 350 000 roses par jour, a vu ses exportations chuter à 50 000 par jour en mars. Aujourd'hui, ce chiffre est passé à 250 000 environ, a-t-il déclaré, et ses 2 000 employés sont de retour au travail.
Les exportations de fleurs sont l'une des trois principales sources de devises étrangères du Kenya. En 2019, le secteur a généré près d'un milliard de dollars de recettes.
"Nous jetons encore quelques fleurs, mais c'est très différent de l'époque où nous jetions toutes les tiges", a déclaré M. Nain. "Nous espérons que d'ici février, la maladie sera maîtrisée et que les choses reviendront à la normale."
Lire aussi : Au Kenya, le coronavirus fait des ravages économiques chez les Masaï