La plus grande économie d'Afrique est entrée en 2020 en récession du fait de la pandémie et de la chute des prix du pétrole, sa principale ressource, avant de renouer avec une faible croissance début 2021.
"En 2020, l'économie nigériane s'est moins rétrécie (-1,8%) que ce qui avait été prévu au début de la pandémie (-3,2%). Mais bien que la croissance ait repris, les prix ont continué d'augmenter rapidement, affectant sévèrement les ménages nigérians", explique ce rapport.
"Pour la seule année 2020, la hausse des prix a poussé environ 7 millions de Nigérians sous le seuil de pauvreté", estime l'organisation financière, qui précise que "les prix des denrées alimentaires ont représenté plus de 60 % de l'augmentation totale de l'inflation".
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Entre mars 2020 et mars 2021, les prix ont augmenté de 18,17% au Nigeria, selon le Bureau national des statistiques, soit le taux le plus important enregistré depuis quatre ans.
Selon le World Poverty Clock, qui utilise les données des Nations unies, du FMI et de la Banque mondiale, 41 % de la population nigériane, soit près de 87 millions de personnes, vivent avec moins de 1,90 dollar par jour.
"Le Nigeria fait face à des défis tels que l'inflation, le manque d'emplois et l'insécurité", note le directeur-pays de la Banque mondiale pour le Nigeria, Shubham Chaudhuri.
Le premier producteur de pétrole en Afrique subsharienne doit de toute urgence réduire l'inflation en promouvant une croissance inclusive et la création d'emplois, ainsi qu'en donnant accès à des financements aux petites et moyennes entreprises pour aider à compenser l'impact des prix élevés, plaide ce rapport.
Outre l'inflation, la hausse du chômage a laissé un tiers de la main-d'œuvre nigériane sans emploi à la fin de 2020, selon le bureau des statistiques.