Le mouvement est spontané et citoyen. Des passionnés de l’environnement se sont regroupés autour de l’initiative "1 Burkinabè, 1 arbre".
"Nous sommes allés d’un calcul simple qui consiste à dire que si chaque Burkinabè plantait un arbre et décidait de l’entretenir, d’ici la fin de l’année, on pourrait se retrouver avec 21 millions de plantes, représentant le nombre de la population du Burkina", a déclaré Boureima Sanga, magistrat et promoteur du mouvement.
"Cette année a été difficile au regard de la canicule. Cela est dû au réchauffement climatique. Je me suis sentie interpellée par ce mouvement", a ajouté Adèle Madiega, promotrice d’une ferme qui a adhéré au mouvement.
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Soutien des autorités
"Nous apprécions positivement cette initiative et nous encourageons tous les Burkinabè à y adhérer pour renverser la tendance de la dégradation du couvert végétal du pays. Le constat est amer par rapport à la situation de nos forêts", a affirmé Bertrand Tapsoba, directeur des forêts et de la reforestation au ministère de l’Environnement..
Il a indiqué que "durant les 20 dernières années, les superficies forestières du pays ont diminué à un rythme moyen compris entre 110 500 et 160 000 hectares par an".
C’est la raison pour laquelle, a-t-il expliqué, le gouvernement a institué en juillet 2018 la journée nationale de l’arbre qui vise à améliorer les performances des campagnes de reforestation.
Le lancement de "1 Burkinabè 1 arbre" a été fait à Ouahigouya au nord du pays, à près de 200km de Ouagadougou.
Et Yacouba Sawadogo, Prix Nobel Alternatif, soutient l’initiative. Il a planté un baobab dans sa forêt qu’il entretient depuis des décennies. Les organisateurs pensent que le reboisement ne nécessite pas beaucoup de moyens.
"Cela peut être vraisemblable pour un premier essai mais on se dit que si les gens s’engagent, à la fin on peut se retrouver avec au moins 1 millions de plantes. Ce qui n’est pas mal", a conclu le magistrat Boureima Sanga.