"Le ministère des Affaires étrangères exprime sa grande satisfaction après le décret publié par le président Donald Trump qui exempte les Irakiens de l'interdiction de voyager aux Etats-Unis", a indiqué dans un communiqué un porte-parole de ce ministère, Ahmed Jamal, pour lequel il s'agit d'un "pas important" pour renforcer les relations entre Bagdad et Washington.
"L'Irak est un allié important dans le combat pour vaincre" le groupe jihadiste Etat islamique, a salué M. Tillerson en rendant hommagé aux "soldats courageux qui se battent en lien étroit avec les hommes et les femmes en uniforme américain". Il a remercié le Premier ministre irakien Haidar al-Abadi pour "la mise en oeuvre" par le département d'Etat et le gouvernement irakien de "mesures de sécurité" destinées à "empêcher ceux qui ont un dessein criminel ou terroriste d'entrer aux Etats-Unis".
Le nouveau patron de la diplomatie américaine, qui s'exprimait depuis le département de la Sécurité intérieure aux côtés du ministre John Kelly et du ministre de la Justice Jeff Sessions, a jugé que "les menaces sur notre sécurité ne cessaient d'évoluer (et que) le sens commun commandait de réévaluer constamment les procédures sur lesquelles nous nous fondons pour protéger notre pays".
M. Tillerson a fait allusion au premier décret de M. Trump du 27 janvier qui avait soulevé un tollé aux Etats-Unis et à l'étranger et qui avait été bloqué par la justice américaine. "Les services consulaires et de sécurité du département d'Etat avaient aussitôt engagé un réexamen avec le département de la Sécurité intérieure pour identifier les mesures supplémentaires qui pourraient renforcer nos contrôles sur ceux qui entrent aux Etats-Unis en provenance de ces sept pays".
Les six pays dorénavant concernés sont les trois figurant depuis des années sur la liste noire du département d'Etat des Etats "soutenant le terrorisme" (Iran, Syrie, Soudan) ainsi que trois autres identifiés sous l'administration précédente de Barack Obama comme présentant un risque (Libye, Somalie, Yémen).