L'AIEA atteste notamment que Téhéran n'a pas enrichi d'uranium à des degrés prohibés, ni constitué de stocks illégaux d'uranium faiblement enrichi ou d'eau lourde.
Ce satisfecit, attendu, permet la poursuite de la mise en oeuvre de l'accord, entré en vigueur en janvier 2016 et qui a donné le coup d'envoi à une levée des sanctions internationales frappant cette puissance pétrolière et gazière, notamment dans le domaine énergétique.
Si les Etats-Unis ont fait connaître mi-mai leur intention de poursuivre la politique de levée des sanctions contre l'Iran intervenue sous le mandat de Barack Obama, la méfiance reste grande entre Téhéran et Washington. Donald Trump avait promis pendant sa campagne de "déchirer" l'accord.
Selon le rapport régulier de l'AIEA, la quantité d'uranium faiblement enrichi détenue par l'Iran reste sous le plafond autorisé de 300 kilos.
En novembre 2015, l'AIEA avait relevé un léger dépassement du stock d'eau lourde de Téhéran au-delà des 130 tonnes autorisées, mais le stock a depuis été ramené sous cette limite, soit actuellement à 128,2 tonnes, selon la même source.
La rapport observe également que la République islamique n'a pas "pas poursuivi" la construction de son réacteur à eau lourde d'Arak.
L'accord conclu en juillet 2015 vise à garantir la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions. Téhéran a accepté dans ce cadre une réduction draconienne de ses capacités nucléaires et se soumet à des inspections approfondies de l'AIEA, l'organe des Nations unies chargé de superviser le volet technique du dossier.
L'Iran a toujours nié chercher ou avoir cherché à se doter de l'arme atomique, tout en revendiquant son droit à exploiter une filière nucléaire complète.
Sous Donald Trump, un opposant virulent à cet accord considéré comme un des principaux succès diplomatiques de son prédécesseur Barack Obama, la diplomatie américaine souffle le chaud et froid sur ce dossier nucléaire.
Quelques semaines avant que Washington n'annonce le maintien de la levée des sanctions, au regard des engagements tenus par l'Iran, M. Trump avait dénoncé un "accord terrible", qui "n'aurait pas dû être signé". Il a également dit que l'Iran ne respectait pas "l'esprit" de l'accord.
Les Etats-Unis reprochent notamment à Téhéran son soutien au président syrien Bachar al-Assad et aux rebelles au Yémen, ainsi que la poursuite de son programme de mise au point de missiles balistiques.
Donald Trump a réservé son premier déplacement à l'étranger, en mai, à un sommet avec des dirigeants musulmans en Arabie saoudite, le grand rival régional de l'Iran.
Avec AFP