Le président iranien Hassan Rohani a déclaré dimanche, dans un entretien à CNN, que son pays était prêt à un échange de prisonniers avec Washington, qui verrait la libération d'Iraniens détenus aux Etats-Unis contre celle d'Américains incarcérés en Iran, dont un journaliste du Washington Post.
"Si les Américains prennent les mesures adéquates et les libèrent, alors l'environnement sera certainement propice à ce que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir pour la remise en liberté la plus rapide des Américains détenus en Iran", a déclaré le président Rohani dans un entretien à CNN International diffusé dimanche.
L'Iran réclame que les Etats-Unis -- avec lesquels ils n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980 -- libèrent 19 de ses ressortissants détenus pour des délits liés aux sanctions américaines contre Téhéran pour son programme nucléaire controversé.
La République islamique et les grandes puissances ont conclu le 14 juillet un accord historique pour contrôler ce programme nucléaire.
Début septembre déjà, le président du Parlement iranien Ali Larijani, interrogé par la radio publique américaine NPR, n'avait pas exclu l'idée d'un échange de prisonniers pour faire libérer le correspondant du Washington Post Jason Rezaian et deux autres Américains. M. Rezaian, 39 ans, a été arrêté en juillet 2014 à son domicile de Téhéran où il travaillait comme correspondant du Washington Post depuis deux ans.
Jugé notamment pour "espionnage", il a comparu à quatre reprises -en mai, juin, juillet et août- dans des audiences à huis clos devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran, une cour spéciale qui juge les dossiers politiques ou touchant à la sécurité nationale.
- Téhéran pourrait également discuter du dossier syrien
L'Iran est prêt à discuter avec les Etats-Unis, la Russie et les Européens d'un éventuel plan d'action en Syrie une fois les jihadistes du groupe Etat islamique défaits, a, par ailleurs, déclaré le président iranien Hassan Rohani dimanche.
"Ce n'est pas un problème pour nous (...) d'entamer des discussions pour déterminer et mener à bien le plan d'action suivant, après que les terroristes auront été chassés du territoire" syrien, a-t-il expliqué dans un entretien avec la radio américaine publique NPR qui sera diffusé dans son intégralité lundi.
"Mais nous devons tous agir de concert et avoir une formule pour chasser les terroristes, immédiatement", a-t-il souligné. "Nous devons parler des options à venir" avec le gouvernement syrien et "toutes las parties concernées", dans le but "d'aboutir en commun à un plan d'action", a-t-il dit.
Avec AFP