Le chef de la diplomatie italienne effectue lundi une visite de travail à Tunis avec la ministre de l'Intérieur Luciana Lamorgese outre Oliver Varhelyi, commissaire européen à l’Élargissement et Ylva Johansson, commissaire européenne aux affaires intérieures.
Après une rencontre avec le président tunisien, M. Di Maio a indiqué que son pays "est prêt à présenter toutes les aides nécessaires à la Tunisie" pour lutter contre l'immigration illicite.
Mais "il n'est pas question de laisser en Italie ceux qui arrivent d'une façon illégale", a-t-il ajouté selon un communiqué de la présidence de la République tunisienne.
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Les négociations entre l'Italie et la Tunisie se poursuivront "pour trouver des formules de coopération bilatérale", a indiqué encore le ministre italien, rapporte la même source.
La délégation italienne a exprimé son "soutien politique et économique" à la Tunisie, pour renforcer les efforts nationaux (...) à travers l'encouragement de l'investissement et la création des postes d'emploi surtout dans les régions de l'intérieur", a ajouté encore le communiqué.
De son côté, le président Saied a affirmé de nouveau que "les solutions sécuritaires ne permettent pas à elles seules de lutter contre l'immigration non organisée".
L'arrivée de migrants en Italie a augmenté de près de 150% au cours des 12 derniers mois, la majorité arrivant de Tunisie, a déclaré samedi Mme Lamorgese qui s'était rendue déjà fin juillet en Tunisie pour parler du problème de l’immigration clandestine.
Du 1er août 2019 au 31 juillet 2020, 21.618 migrants sont arrivés sur les côtes italiennes, une augmentation de 148,7% par rapport aux 8.691 arrivées de l'année précédente, selon des données présentées par Mme Lamorgese samedi à Milan.
Quelque 41,6% des migrants sont partis de Tunisie, où le taux de chômage a atteint 18%, selon l’Institut national des statistiques.
Le 7 août, le chef de la diplomatie italienne a indiqué que son pays refoulerait à partir du 10 août tous les migrants tunisiens illégaux.