Le rapport souligne "que les policiers n'ont pas fait de distinction entre les manifestants pacifiques, qui étaient la majorité, et une minorité qui a été accusée de violences", lors des manifestations des 9 et 15 novembre, selon un communiqué du Haut commissariat des droits de l'homme.
Les forces de l'ordre n'ont pas respecté "les normes internationales des droits de l'homme", estime le rapport, établi après une mission d'enquête menée entre le 17 et le 22 novembre.
"La législation internationale est claire: les gens ont le droit de s'assembler pacifiquement et ces rassemblements ne doivent être dispersés que dans des cas exceptionnels", a rappelé Michelle Bachelet, la haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU.
Mme Bachelet a appelé les autorités à mener des enquêtes rapides, indépendantes et complètes et souligné l'importance du fait que le gouvernement avait reconnu que des violations des droits de l'homme avaient été commises.
Mais il est "indispensable que les responsables des forces de l'ordre reconnaissent eux aussi que les droits de l'homme ont été violés", a insisté Mme Bachelet.
Le rapport conclut également qu'un certain nombre de personnes ont été victimes d'arrestations et de détentions arbitraires, parfois dans des conditions rendues dangereuses par l'absence de mesures contre la Covid-19.
Une dizaine de personnes interrogées ont également fait état de sévices physiques ou psychologiques qui "pourraient être qualifiés de torture ou de mauvais traitements", souligne encore le communiqué, mettant également en exergue des menaces et des attaques contre des journalistes et d'autres membres des médias.
"J'espère sincèrement que les autorités -le gouvernement et le Parlement- vont prendre les mesures nécessaires pour s'assurer que les forces de l'ordre respectent les normes internationales sur les droits de l'homme", a insisté Mme Bachelet.
Lire aussi : Le nouveau président du Pérou réforme la police et évince 15 généraux