"Il existe une opportunité historique avec les élections du 23 décembre décidées par le président Kabila pour une première transition démocratique et pacifique dans ce pays", a souligné l'ambassadeur de France aux Nations unies, François Delattre, au terme de trois jours de visite à Kinshasa ponctués par des rencontres avec le président, des candidats-opposants et la commission électorale.
"Nous avons senti, je crois pouvoir le dire au nom de l'ensemble de nos collègues, une profonde aspiration commune à saisir cette opportunité", a-t-il ajouté.
"Nous avons tout mis sur la table", a-t-il poursuivi, interrogé sur les "machines à voter" que veulent utiliser la commission électorale et le pouvoir, et dont l'opposition demande l'abandon en dénonçant des "machines à tricher", "à voler", "à frauder".
Lire aussi : Le Conseil de sécurité de l’ONU exprime à Kabila sa volonté d'accompagner la RDC"Nous avons appelé par le dialogue à trouver les voies d'un consensus le plus large possible permettant de créer les conditions d'élections réellement crédibles et transparentes, se déroulant dans un climat apaisé", a poursuivi M. Delattre.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a aussi répété "la disponibilité" de sa mission au Congo (Monusco) "à répondre à toute demande de soutien logistique à l'organisation des élections qui serait exprimée par la RDC".
La RDC a fait savoir qu'elle refusait tout aide logistique et financière pour ses élections.
Lire aussi : Le Conseil de sécurité à Kinshasa pour s'assurer d'élections "libres""Il ne s'agit nullement pour nous de nous immiscer dans les affaires internes de la RDC. Nous membres du Conseil de sécurité respectons complètement la souveraineté et l'intégrité territoriale de la RDC", a insisté l'ambassadeur de Guinée Equatoriale aux Nations unies, représentant de l'Afrique.
Saluant des "progrès", l'ambassadeur de France a souligné "l'importance des pas supplémentaires pour créer la confiance" avant les élections, évoquant la liberté de manifester.
Avec AFP