"Nous sommes préoccupés par l'usage excessif de la force utilisée pour disperser les manifestations, ce qui a conduit à la mort de 12 manifestants, alors que des dizaines d'autres ont été blessés et des centaines de personnes arrêtées. Beaucoup d'entre eux ont été transférés dans des installations militaires, où ils ont été brutalement battus, insultés et parfois torturés", ont indiqué les deux organisations dans un communiqué commun.
L'ONU et la CIDH ont également dénoncé les attaques contre des journalistes lors des manifestations qui ont suivi la réélection controversée du président sortant accusé de fraude électorale, le 26 novembre.
Les rapporteurs des Nations unies David Kaye et Michel Forst, et Edison Lanza de la CIDH, ont appelé le gouvernement hondurien à "respecter et garantir les droits à la vie, à la liberté d'expression et de réunion" de ses citoyens.
"Les manifestations dans la rue et les émeutes ne constituent pas des situations exceptionnelles qui justifient, en soi, la suspension des droits fondamentaux", ont-ils ajouté, en référence à l'état d'urgence décrété par le gouvernement.
Juan Orlando Hernandez a été déclaré vainqueur dimanche du scrutin du 26 novembre avec 42,95% de voix contre 41,42% au candidat de la coalition d'opposition de gauche Salvador Nasralla.
L'opposition conteste ses résultats et réclame une nouvelle élection.
Avec AFP