Il y a une semaine, lors d'une réunion consacrée à la Libye, la France avait estimé "essentiel d'avancer dans la transition démocratique en Libye" et "d'organiser des élections dans le calendrier agréé à Paris le 29 mai par les quatre acteurs clés de la scène politique libyenne".
Lors de cette rencontre, la date du 10 décembre avait été entérinée sous la pression de Paris qui juge que "l'ennemi de la Libye et des Libyens, c'est le statu quo".
Dans son texte, rédigé par le Royaume-Uni, le Conseil de sécurité se borne à souhaiter des élections "aussitôt que possible".
La résolution souligne aussi la nécessité que des scrutins soient "crédibles" et appelle les Etats membres à "cesser tout soutien et contacts officiels avec des institutions parallèles".
Plusieurs pays, dont les Etats-Unis et l'Italie, ne sont pas sur la longueur d'onde française et insistent sur l'obligation de parvenir à une réunification des institutions libyennes avant de passer à une étape électorale.
La Libye est dirigée par un gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale. Mais son chef Fayez al-Sarraj, basé à Tripoli, n'a pas d'autorité sur l'est du pays, contrôlé par le maréchal Khalifa Haftar.
Sept ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, une myriade de groupes jihadistes et de milices armées continue de faire régner dans le pays un climat d'insécurité.
Avec AFP