Dix pays membres du comité des ONG de l'ONU se sont opposés à cette demande, dont la Russie, la Chine et l'Afrique du Sud, lors d'un vote jeudi.
L’Azerbaïdjan, le Burundi, Cuba, le Nicaragua, le Pakistan, le Soudan et le Venezuela ont aussi voté contre.
Le statut spécial d'ONG permet d'accéder plus facilement aux locaux de l'ONU et est censé donner voix au chapitre à la société civile.
La demande du CPJ date de 2012 mais elle avait été repoussée sept fois auparavant sans vote par des artifices de procédure.
Pour le directeur du CPJ, Joel Simon, il est "triste" de constater que les Nations unies soutiennent la liberté de la presse dans leurs résolutions mais refuse d'accorder un statut spécial à une organisation qui peut les aider à prendre des décisions dans ce domaine.
"Un petit groupe de pays peu respectueux de la liberté de la presse utilise des techniques dilatoires et bureaucratiques pour saboter les efforts de ceux qui mettent en évidence leurs abus", a-t-il ajouté.
La Grèce, la Guinée, Israël, la Mauritanie, les Etats-Unis et l'Uruguay ont voté en faveur de l'admission du CPJ. La Turquie, l'Inde et l'Iran se sont abstenus.
L'ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Samantha Power, s'est déclarée "extrêmement déçue" et a indiqué que les Etats-Unis allaient demander en juillet un nouveau vote sur la candidature du CPJ de la part de l'ensemble des membres du Conseil économique et social de l'ONU, dont le comité des ONG dépend.
"Il est de plus en plus évident que le comité des ONG agit comme un comité anti-ONG", a-t-elle déclaré à la presse.
Avec AFP