L'ONU s'attend à 300.000 cas de choléra au Yémen fin août

La représentante de l'Unicef, Meritxell Relano au Yémen, 17 mars 2016.

"Nous atteindrons probablement 300.000 cas à la fin août", contre près de 193.000 actuellement, a déclaré aux médias à Genève la représentante de l'Unicef, Meritxell Relano, jointe par téléphone.

L'épidémie de choléra au Yémen, qui a déjà fait près de 1.300 morts, pourrait atteindre le seuil des 300.000 cas à la fin août, a averti vendredi le Fonds des Nations unies pour l'enfance.

La représentante de l'Unicef, Meritxell Relano a rappelé que l'épidémie avait déjà fait 1.265 morts, dont un quart étaient des enfants, et que la moitié des cas suspects enregistrés jusqu'à aujourd'hui (192.983) sont des enfants.

"Le nombre de cas continue d'augmenter", a dit Mme Relano, en précisant que les 21 provinces du Yémen étaient touchées.

Le choléra est réapparu en avril après une première épidémie l'an dernier.

Le Yémen est un pays qui s'effondre et est au bord de la famine, a averti l'ONU.

Depuis le début du conflit, 17 millions de personnes - deux tiers de la population - sont confrontées à des pénuries alimentaires, dont près de 7 millions sont proches de la famine, dans un pays très dépendant de l'importation de nourriture.

"Il s'agit de la plus grande crise humanitaire au monde en ce moment", a dit aux journalistes la porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM), Bettina Luescher.

Elle a ajouté que son agence espérait pouvoir distribuer de la nourriture à quelque 6,8 millions de personnes dans le pays au cours du mois de juin.

Plus de 8.000 personnes sont mortes depuis le lancement en mars 2015 d'une campagne militaire par plusieurs pays conduits par l'Arabie saoudite contre les rebelles houthis soutenus par l'Iran, qui contrôlent la capitale Sanaa.

Avec AFP