"Avec son âge, il n'a plus la capacité physique et intellectuelle d'exercer cette fonction exigeante de président de la République", a-t-il ajouté, soulignant que M. Condé faisait essentiellement campagne par visioconférence.
"Donc je pense qu'il devrait accepter de partir dignement à la retraite et nous allons lui réserver vraiment tous les honneurs et toute la sécurité dus à un ancien président", a poursuivi M. Diallo, affirmant son "respect" pour son âge et sa fonction.
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Dans une interview à France 24 et RFI de Macenta (sud), où il est en campagne, M. Diallo, 68 ans, a de nouveau reproché à M. Condé sa candidature controversée à un troisième mandat.
Mais "il ne suffit pas de revendiquer d'avoir été président de la FEANF (Fédération des étudiants d'Afrique noire en France, NDLR), d'avoir fait 40 ans de combat pour la démocratie, et une fois au pouvoir, on oublie tout ça et on veut se maintenir à tout prix", a-t-il estimé.
Ancien opposant historique, M. Condé, premier président démocratiquement élu en 2010 après des décennies de régimes autoritaires en Guinée, a été réélu en 2015.
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Il a fait adopter, lors d'un référendum contesté en mars, une nouvelle Constitution qui maintient la limite de deux mandats présidentiels. Mais lui et ses partisans arguent que ce changement de loi fondamentale remet les compteurs à zéro, tandis que ses adversaires dénoncent eux "un coup d'Etat constitutionnel".
M. Diallo, dont le parti a participé activement à la mobilisation dans la rue contre un troisième mandat, réprimée à plusieurs reprises au prix de dizaines de morts, a justifié sa décision de se présenter.
"Le peuple guinéen aura l'opportunité de montrer qu'il est opposé au troisième mandat en administrant un vote sanction à M. Alpha Condé", a-t-il déclaré.