"Je rentre le 20 mai à Lubumbashi pour rester avec les miens, pour consoler les familles qui ont été maltraitées. Moi j'étais à l'étranger, eux ils ont vécu l'enfer", a déclaré l'ex-gouverneur du Katanga dans une interview à Radio France Internationale (RFI) et la chaîne France 24.
"Je rentre pour que la population soit éveillée et qu'on ne touche pas à la Constitution" en utilisant les partisans de l'ancien président Joseph Kabila qui sont largement majoritaires à l'Assemblée nationale et au Sénat, a-t-il ajouté.
L'opposant a régulièrement annoncé son retour en RDC, mais cette nouvelle annonce se fait dans un contexte où Félix Tshisekedi a succédé à Joseph Kabila comme président, le passeport congolais de M. Katumbi lui a été délivré et une condamnation à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière a été annulée.
M. Katumbi a affirmé qu'il ferait de l'opposition et ne figurerait pas dans le gouvernement du président Tshisekedi issu de l'opposition et proclamé vainqueur de la présidentielle du 30 décembre lors des élections générales que l'opposant a qualifiées de "chaotiques, pleines d'irrégularités".
Toutefois, il a souhaité malgré tout "aller de l'avant" avec Félix Tshisekedi comme président de la République dans le but de préserver "la cohésion nationale et l'unité du pays".
En sa qualité de coordonnateur de la coalition Lamuka qui avait soutenu la candidature de l'opposant Martin Fayulu, qui revendique toujours une victoire avec 60% des voix, il a assigné à ce regroupement comme missions : "La défense stricte de la Constitution, du peuple, de la démocratie et (d'assurer) la mobilisation populaire".
M. Katumbi avait quitté la RDC le 20 mai 2016 pour se faire soigner à l'étranger.