"Sortez la date de l'élection", a lancé M. Rajoelina au gouvernement et à la commission électorale, lors de sa première intervention depuis la formation le 11 juin d'un gouvernement de consensus.
Fin mai, saisie par l'opposition, la Haute Cour constitutionnelle (HCC), plus haute instance juridique du pays, avait accéléré le calendrier électoral en exigeant que les élections présidentielle et législatives soient organisées d'ici la fin de la saison sèche, c'est-à-dire d'ici septembre-octobre, et non plus à la fin 2018.
Si la date des élections "est conforme à la décision de la Haute Cour constitutionnelle, alors personne ne va plus camper sur sa position", a ajouté M. Rajoelina lors d'une émission spéciale sur sa chaîne de télévision Viva.
Il faisait référence à la mobilisation des partisans de l'opposition qui occupent depuis fin avril la place du 13-Mai dans la capitale Antananarivo pour réclamer le départ du président Hery Rajaonarimampianina.
Dimanche, l'opposant Rajoelina a cependant changé de ton.
"Si on n'aime pas un président, on le sanctionne à travers une élection", a-t-il lancé. "L'élection présidentielle, c'est l'objectif", a-t-il ajouté.
Le président Rajaonarimampianina a récemment nommé un Premier ministre de consensus, conformément à la décision de la HCC pour sortir le pays de l'impasse politique.
L'opposition a décroché une petite dizaine de ministères dans le nouveau gouvernement. Mais pour les manifestants du 13-Mai, le compte n'y est pas, et les rassemblements se poursuivent.
Le président Rajaonarimampianina, élu en 2013, n'a pas encore annoncé s'il briguerait ou non un second mandat cette année.
En revanche, M. Rajoelina (président de 2009 à 2014) et son prédécesseur Marc Ravalomanana (2002-2004) ont laissé entendre qu'ils se présenteraient.
Avec AFP