"M. Habia est admis dans une clinique de la capitale ghanéenne depuis hier, sa santé s'étant dégradée. Pour le moment, il est sous surveillance médicale, il n’a pas encore reçu de soins", a déclaré à l'AFP son conseiller en communication Achille Mensah.
"C’est seulement samedi qu’il a allégé sa grève, en prenant des fruits", a-t-il précisé.
L'opposant a observé deux semaines de grève devant l'ambassade du Ghana à Lomé, pays médiateur dans la crise politique qui secoue le Togo depuis plus d'un an.
Lire aussi : L'opposant Habia en grève de la faim au TogoM. Habia exige notamment la libération des personnes toujours détenues dans le cadre des manifestations de la principale coalition de l'opposition.
Un avion militaire ghanéen avait déjà atterri à l'aéroport de Lomé afin de transporter l'opposant mais l'opération n'avait pu être effectuée faute de précisions sur sa "mission", avait indiqué le 2 octobre sur une radio privée le ministre de la Sécurité, le général Yark Damehame.
Il avait qualifié de "comédie" la grève de la faim observée par l'opposant : "C'est de la comédie. Vous voulez qu'on se plie à ces genres de comédies?"
Une cinquantaine de personnes croupissent toujours dans les prisons togolaises après avoir été arrêtées lors des manifestations organisées ces derniers mois par la coalition de l'opposition pour demander la démission du président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, selon les responsables de la coalition.
Le président Gnassingbé a succédé à son père, qui avait lui-même dirigé ce petit pays d'Afrique de l'Ouest pendant 38 ans.
Avec AFP