Dans un bref communiqué, ces responsables parmi lesquels des candidats déclarés à la présidentielle affirment simplement leur soutien aux "manifestations populaires" qui ont éclos ces derniers jours en Algérie contre le 5e mandat que brigue le président Abdelaziz Bouteflika.
Ils "mettent en garde le pouvoir" contre la tentation "d'empêcher les citoyens d'exercer leur droit constitutionnel de manifester et d'exprimer leur refus de la continuité de la situation actuelle".
"Les négociations vont se poursuivre entre les différents acteurs opposés à la politique du fait accompli", peut-on également lire, sans autre détail.
Lire aussi : Bouteflika "pas en mesure" d'effectuer un 5e mandatL'idée de ces discussions a été lancée par Abdallah Djaballah, président du Front pour la justice et le développement (FJD, islamiste) et ancien candidat à la présidentielle de 2004 face à M. Bouteflika.
A notamment pris part à la réunion, Ali Benflis, ancien Premier ministre de M. Bouteflika, devenu son principal adversaire lors des présidentielles de 2004 et 2014. S'il a annoncé son intention d'être candidat, M. Benflis attend toutefois l'aval de son parti, divisé sur l'opportunité de participer au scrutin.
Etaient également présents Abderrazak Makri, chef et candidat désigné du Mouvement de la société pour la paix (MSP, principal parti islamiste), et plusieurs représentants de formations de moindre envergure.
Un autre candidat déclaré, le général à la retraite Ali Ghediri, arrivé il y a quelques mois de façon fracassante sur la scène politique algérienne, avait décliné l'invitation, sans explication, et était le grand absent de la réunion.
Lire aussi : Bouteflika candidat, les jeux sont faits, constatent les médiasElu pour la 1e fois en 1999 sans opposition, l'ensemble de ses adversaires s'étant alors retirés, M. Bouteflika a depuis été réélu trois fois avec à chaque fois plus de 80% des voix dès le 1er tour.
Deux partis historiques de l'opposition algérienne, le Front des forces socialistes (FFS) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), n'ont pas été invités, ces deux formations laïques ayant toutes deux annoncé boycotter la présidentielle.
Cheffe du Parti des Travailleurs (PT, extrême-gauche), Louisa Hanoune, candidate lors des trois précédents scrutins présidentiels, n'avait pas été conviée.