L'opposition annule une manifestation après un accord sur les municipales en Guinée

Des habitants marchent devant le marché de Madina, à Conakry, en Guinée, le 6 octobre 2013.

L'opposition en Guinée a annulé la manifestation prévue jeudi à Conakry après avoir forgé mercredi soir un accord avec le pouvoir sur le résultat contesté des élections locales du 4 février.

Jeudi, la circulation dans la capitale était néanmoins inhabituellement fluide, de nombreux habitants ayant choisi de rester chez eux par crainte de violence, l'annulation de la manifestation ayant été annoncée tardivement, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'opposition contestait depuis six mois la victoire lors du crutin du 4 février du parti au pouvoir, le RPG, face à l'UFDG de l'ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, principal opposant au président Alpha Condé.

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Elle avait oganisé en février et mars des manifestations qui s'étaient soldées par la mort d'au moins douze personnes, avant d'entamer un difficile dialogue avec le gouvernement, interrompu à plusieurs reprises par de nouvelles manifestations et autres journées "ville morte".

Un accord a été finalement été signé tard mercredi au nom du gouvernement par le ministre de l'Administration territoriale, le général Boureima Condé, de la mouvance présidentielle par Amadou Damaro Camara et de l'opposition par M. Diallo.

Selon ce texte, l'UFDG désignera 22 présidents de quartiers et de districts, ainsi que les maires des communes rurales d'Ouendé Kénéma, Bignamou, Thiasso, Thindoye, Manfara et Bissikirima et celui de la commune urbaine de Kindia (ouest).

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La mouvance présidentielle désignera pour sa part le maire de la commune urbaine de Dubréka, aux portes de la capitale.

Les exécutifs des quatre communes de Conakry litigieuses --Matoto, Matam, Ratoma et Dixinn-- "seront élus conformément aux dispositions légales", a indiqué M. Camara devant la presse.

Majorité et opposition ont également convenu de "diligenter" la mise en oeuvre d'une disposition budgétaire prévoyant "l'assistance aux victimes" des manifestations, selon le porte-parole de la mouvance présidentielle.

Le gouvernement a en outre promis d'examiner rapidement la situation des personnes arrêtées lors de la crise post-électorale, a-t-il ajouté.

Avec AFP