L'ancien parti au pouvoir au Malawi, le Parti démocratique progressiste (DPP), a demandé jeudi que le président Lazarus Chakwera quitte ses fonctions, suite à la dissolution de la commission électorale du pays.
M. Chakwera a révoqué cette semaine l'ensemble des commissaires électoraux du Malawi, au motif qu'ils ont été déclarés incompétents par la Cour constitutionnelle.
Lire aussi : Très critiqué, le président du Malawi défend le mérite de ses ministresSuite à la présidentielle de mai 2019, entachée d'irrégularités et dont les résultats avaient finalement été annulés et le scrutin réorganisé en juin 2020, la Cour avait fustigé la Commission électorale pour sa gestion calamiteuse du vote.
A l'issue du second scrutin, M. Chakwera avait finalement été déclaré vainqueur, devant le leader du DPP, Peter Mutharika.
M. Chakwera n'est plus légitime "car le scrutin qui l'a mis au pouvoir a été présidée par un organe non constitutionnel", estime désormais le DPP.
Le parti explique dans un communiqué que la décision de dissoudre la commission invalide toutes ses décisions, y compris la déclaration de victoire de M. Chakwera.
Il "appelle les tribunaux, lorsqu'ils seront saisis, à annuler l'élection du Dr Lazarus Chakwera et de son vice-président, le Dr Saulos Chilima."
Selon le professeur de droit à l'université du Cap, Danwood Chirwa, il y a peu de chance que la dissolution de la commission électorale entraîne le président du Malawi à quitter ses fonctions.
"S'il était confirmé par la Haute Cour que la révocation des commissaires est valide, cela ne pourrait avoir aucun impact sur l'élection" présidentielle, a-t-il affirmé à l'AFP.
Les nouveaux commissaires électoraux au Malawi n'ont pas encore été désignés.