L'opposition ghanéenne manifeste dans les rues d'Accra

Des membres du parti d'opposition National Democratic Congress (NDC) se tiennent la main lors d'une manifestation antigouvernementale dans les rues d'Accra, au Ghana, le 6 juillet 2021.

Quelques milliers de partisans de l'opposition au Ghana manifestaient pacifiquement mardi dans les rues d'Accra contre le gouvernement du président Nana Akufo-Addo et les violences policières.

Le principal parti d'opposition, le National Democratic Congress (NDC), avait appelé à "une marche pour la justice", après que deux manifestants ont été tués et quatre blessés dans des heurts avec la police lors d'une marche de contestation dans le sud du pays fin juin.

Depuis plusieurs semaines, des jeunes s'organisent autour du hashtag #FixTheCountry ("RéparerLePays", ndlr) sur Twitter, pour protester contre les difficultés économiques auxquelles ils font face depuis le début de la pandémie.

Mardi, les manifestaient chantaient et brandissaient des pancartes sur lesquelles il était écrit: "Les jeunes sont au chômage et pleurent, réparez le pays!", ou encore "les Ghanéens sont en train de mourir, Akufo-Addo réveille-toi!".

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Dans le cortège, un jeune manifestant, Alisu Ibrahim, a accusé "la police d'être pleine de tyrans et de miliciens", a-t-il dit à l'AFP. "Ils sont en train de tuer notre peuple, c'est pour cette raison que nous manifestons", a-t-il ajouté.

Il s'agit de la première manifestation d'envergure organisée dans le pays depuis que la Cour suprême a rejeté en mars le recours du candidat du NDC, John Mahama, qui contestait les résultats de l'élection présidentielle remportée en décembre par le président sortant Nana Akufo-Addo.

Selon la Commission électorale, le président Nana Akufo-Addo, a été réélu avec 51,59% des voix contre 47,36% pour son prédécesseur et opposant John Mahama du NDC. Seules 515.524 voix séparaient les deux candidats.

Face au poids croissant de la dette publique et aux retombées de l'épidémie de coronavirus, le gouvernement a imposé de nouveaux impôts qui, conjugués à la hausse des prix du carburant, ont provoqué le mécontentement de nombreux Ghanéens, résumé par le hashtag #FixTheCountry.