Toujours hors de contrôle, le feu de Fort McMurray a ravagé plus de 5.050 km2 de forêts, soit 820 km2 de plus en 24 heures. La surface brûlée a doublé en une semaine, a dit Chad Morrisson, directeur du service d'incendie de l'Alberta.
S'appuyant sur des calculs à partir des images satellites, M. Morrisson a estimé que les flammes ont brûlé un peu plus de 700 hectares en Saskatchewan.
Sans évaluer les surfaces détruites, Steve Roberts, directeur des incendies de la Saskatchewan, a confirmé que le feu avait franchi la ligne frontalière.
Le feu déclenché le 1er mai dans les forêts en banlieue de Fort McMurray a forcé l'évacuation de près de 100.000 personnes de la région de cette ville pétrolière.
Cet incendie a donc dévasté les forêts sur 80 kilomètres vers l'est pour atteindre la Saskatchewan, et les flammes sont maintenant à près de 40 km des bourgades de Clearwater River et de La Loche.
A Fort McMurray, les pompiers continuaient jeudi à contenir l'avancée des feux autour des sites pétroliers au nord de la ville.
Les travaux de réhabilitation des réseaux et des infrastructures se poursuivaient dans la ville où les premiers habitants, sur une base volontaire, pourraient commencer à revenir à partir du 1er juin, selon la Première ministre de l'Alberta, Rachel Notley.
Ce calendrier du retour des dizaines de milliers d'habitants, à l'exception de ceux originaires des deux quartiers brûlés, est prévu sur deux semaines pour peu que les conditions posées par le gouvernement soient remplies.
Le retour s'amorcera si le feu ne présente plus de menace immédiate et durable pour la ville et les installations pétrolières, avec une absence des épaisses fumées qui compliquent actuellement le travail dans Fort McMurray.
Mme Notley a également posé comme conditions la réouverture de toutes les voies de circulation, la disponibilité des services d'urgence, la remise en état des réseaux électriques et de gaz, et la réouverture des banques, magasins d'alimentation et des services municipaux.