L'UE dénonce la mort par balle d'un migrant en Libye

Les migrants secourus attend à la base d'Abosetta à Tripoli, en Libye, 10 mai 2017.

L'Union européenne a jugé "inacceptable" vendredi l'utilisation de balles réelles contre des "civils vulnérables et non armés", après la mort d'un migrant soudanais en Libye.

Cet homme a été tué jeudi alors qu'il résistait avec d'autres migrants à un retour forcé dans un camp de détention par les gardes-côtes libyens, selon l'organisation internationale pour les migrations (OIM).

"Nous condamnons fermement la mort tragique d'un jeune soudanais décédé à la suite d'une blessure par balle après son débarquement en Libye", a déclaré la porte-parole de la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.

"L'utilisation de balles réelles contre des civils non armés et vulnérables est inacceptable quelles que soient les circonstances", a déclaré Maja Kocijancic, lors du point presse quotidien de la Commission.

Elle a appelé les autorités libyennes à "mener une enquête approfondie pour clarifier les circonstances" de cette mort et "prendre les mesures nécessaires pour qu'un tel incident ne se reproduise plus".

Selon l'OIM, l'accident s'est produit lorsqu'un groupe d'une centaine de migrants ramené à terre s'est opposé à un retour forcé dans des centres de détention.

Quand plusieurs d'entre eux ont tenté d'échapper aux gardes libyens, "des hommes armés ont commencé à tirer en l'air" et un migrant a été touché par une balle dans le ventre, selon le personnel de l'OIM sur place.

Malgré des soins prodigués par un médecin de l'OIM et son transfert dans une clinique proche, le jeune migrant est décédé deux heures plus tard, selon la même source.

Selon les chiffres de l'OIM de juillet, au moins 5.200 personnes sont enfermées dans des centres de détention en Libye, souvent dans des conditions inhumaines.