L'UE en mission exploratoire pour les élections de juillet au Zimbabwe

Des Zimbabwéens attendent pour voter à Morondera, au Zimbabwe, le 21 juillet 2013.

L'Union européenne a entamé une visite au Zimbabwe en vue du déploiement éventuel d'observateurs aux élections générales prévues en juillet, les premières depuis la chute de l'ancien président Robert Mugabe.

La dernière mission d'observateurs européens dans ce pays d'Afrique australe remonte aux élections de 2002, qui avaient été entachées de fraudes et avaient reconduit M. Mugabe à la tête de l'Etat.

L'objectif de la mission de l'UE, à l'invitation du nouveau président zimbabwéen Emmerson Mngangagwa, est d'"évaluer le climat pré-électoral" afin de déterminer si le déploiement d'observateurs serait "utile, faisable et conseillé", a expliqué l'UE.

Sur place, ses représentants doivent rencontrer des membres de la commission électorale et du ministère des Affaires étrangères. Ils feront ensuite des recommandations à Bruxelles, qui décidera du déploiement ou non d'observateurs.

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Les élections présidentielle, législatives et locales sont prévues au mois de juillet.

Ce seront les premières élections depuis la démission en novembre de Robert Mugabe, contraint de quitter le pouvoir sous la pression de l'armée, de la rue et de son parti, la Zanu-PF, après trente-sept ans au pouvoir.

Les scrutins organisés pendant l'ère Mugabe ont été régulièrement entachés de fraudes et perturbés par des violences.

Le nouveau président Mnangagwa, candidat de la Zanu-PF à la présidentielle, ne cesse de répéter que les élections de 2018 seront transparentes et pacifiques.

Mais ses critiques doutent de son engagement, rappelant qu'il a été l'un des exécuteurs de la répression ordonnée pendant l'ère Mugabe. Ils mettent aussi en avant la place prépondérante des militaires dans son gouvernement.

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L'UE a commencé en 2013 à normaliser ses relations avec le Zimbabwe, levant la plupart des sanctions imposées depuis 2002 pour protester contre la violence politique et les atteintes aux droits de l'homme du régime de M. Mugabe.

Ce week-end, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) s'est de son côté engagé "à continuer à soutenir le processus de préparation des élections" au Zimbabwe.

Avec AFP