Dans un nouveau rapport sur les perspectives de l'économie mondiale, le FMI a indiqué que l'économie iranienne, très dépendante du pétrole, devrait se contracter de -1,5% cette année et -3,6% en 2019.
En mai, le FMI prévoyait que l'économie iranienne connaîtrait une croissance de 4% en 2018 et 2019, avant que le président Donald Trump n'annonce le rétablissement des sanctions américaines contre Téhéran.
Les exportations iraniennes de brut, qui atteignent normalement 2,5 millions de barils par jour (bpj), ont chuté de plus d'un demi-million de bpj et devraient encore baisser lorsqu'un nouveau train de sanctions reprendront effet le mois prochain, privant Téhéran de sa principale source de revenus.
Le FMI a également fortement réduit les prévisions de croissance pour l'ensemble du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA) en raison de l'impact iranien et de l'augmentation de la facture énergétique.
Il prévoit maintenant que la région MENA connaîtra une croissance de 2% cette année (contre 3,2% précédemment estimé en avril) et de 2,5% en 2019 (contre 3,6% précédemment estimé en avril).
"Ces révisions à la baisse reflètent dans une large mesure l'aggravation des perspectives de croissance pour l'Iran, suite au rétablissement des sanctions américaines", a déclaré le FMI.
Il a toutefois relevé ses projections de croissance pour l'Arabie saoudite, première économie de la région, et ses voisins riches en pétrole du Golfe.
L'économie saoudienne, qui s'est contractée de 0,9% l'an dernier, devrait croître de 2,2% en 2018 et de 2,4% l'an prochain, soit 0,5 points de pourcentage de plus que les prévisions d'avril.
Lire aussi : Le FMI juge que l'économie iranienne va grandement souffrirLe renforcement de la croissance saoudienne est alimenté "par une reprise de l'activité économique non-pétrolière et une augmentation prévue de la production de brut conformément à l'accord révisé" entre membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et non-Opep, a déclaré le FMI.
Les prix du pétrole, qui fournissent environ 80% des recettes publiques saoudiennes, ont augmenté de plus de 70% depuis juin de l'année dernière pour atteindre plus de 80 dollars le baril.
Le centre d'analyse économique Capital Economics, basé à Londres, a déclaré la semaine dernière que les revenus de l'Arabie saoudite et des cinq autres pétromonarchies du Golfe devraient augmenter de 200 milliards de dollars (174 milliards d'euros) cette année par rapport à 2017 en raison des prix et de la production élevés du pétrole.
Avec AFP