Le président de la République Félix Tshisekedi avait sollicité un report "sine die" de ce scrutin après l'élection des sénateurs vendredi dernier, entachée par des accusations de corruption.
Le nouveau président congolais avait aussi demandé un report de la prise de fonction des sénateurs élus, accusés d'avoir acheté les voix de leurs "grands électeurs", les députés provinciaux dans les 26 provinces.
Les gouverneurs sont également élus par les députés provinciaux dans leur province.
Le président de la République a aussi demandé au parquet de "mener des enquêtes" pour "débusquer" les élus "trempés dans la corruption", "les sénateurs et députés provinciaux, les corrupteurs et les corrompus".
Dans les attendus de sa décision, la Céni ne mentionne pas la "réunion inter-institutionnelle" à l'issue de laquelle le président Tshisekedi avait fait ces annonces par la voix d'un ministre lundi.
Elle mentionne juste "la nécessité de réaménager le calendrier" de l'élection des gouverneurs "après consultation de toutes les parties prenantes".
Les nouveaux gouverneurs seront investis entre les 26 avril et le 2 mai, après proclamation des résultats le 11 avril, et le traitement des contentieux.
Lire aussi : RDC: élections au Sénat sur fond d'accusation de corruptionLe candidat de l'opposition Félix Tshisekedi a été proclamé vainqueur de l'élection présidentielle du 30 décembre, mais son prédécesseur Joseph Kabila conserve une large majorité à l'Assemblée, au Sénat, et dans les assemblées provinciales.
Les proches de Kabila devraient donc emporter la majorité des 26 sièges de gouverneur.
Lié par un accord politique avec M. Kabila, M. Tshisekedi n'a toujours pas nommé de Premier ministre. Selon la presse congolaise, son prédécesseur lui aurait cependant transmis un nom.