"Ces propos, motivés par les intérêts de leurs auteurs et non du Chef de l'État qui ne gagnera pas à être responsable de l'embrasement du pays, doivent être déconseillés", a déclaré le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), l'abbé Donatien Nshole, lors d'une conférence de presse à Kinshasa.
Ces genres de déclarations peuvent "déboucher sur des situations de violence préjudiciables pour la paix et la stabilité de la RDC et de toute la sous-région", a-t-il ajouté.
Des affiches récemment déployées par des partisans du parti au pouvoir à Kinshasa présentant M. Kabila comme "candidat" sont au cœur d'une polémique en RDC, où société civile et opposition dénoncent une "stratégie dangereuse".
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"Notre candidat Joseph Kabila", peut-on lire sur une affiche signée par les Amis de Mova Sakanyi (Amos - PPRD), installée dans le marché Lalu, dans le quartier Binza Delvaux, dans l'ouest de Kinshasa, sur une artère très fréquentée. Sur cette affiche figure une effigie du président Kabila en bouc blanc surplombant une foule, a constaté une journaliste de l'AFP.
Une autre affiche, placée juste à côté de celle du président, montre le ministre de l'Intérieur Henri Mova Sakanyi derrière un micro avec ce message : "L'homme de la situation difficile du pays, likofi ya Kabila" (coup de poing de Kabila, en lingala).
La Cenco juge "plus grave les déclarations de certains ténors de la Majorité présidentielle qui évoquent la possibilité d'un autre mandat" pour le président Kabila, a ajouté l'abbé Nshole.
Le deuxième et dernier mandat de M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, a pris fin en décembre 2016. La Constitution lui interdit de se représenter. La présidentielle censée élire son successeur est prévue pour le 23 décembre en même temps que les législatives nationales et provinciales.
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Parlant des élections du 23 décembre, le porte-parole de la Majorité présidentielle André-Alain Atundu a soutenu que "le véritable enjeu, au-delà du renouvellement des animateurs des institutions, est la stabilité de l'État, le développement de notre économie et l'amélioration des conditions sociales de nos population".
La Cenco a cependant salué "le respect, jusque-là, des grandes étapes du calendrier électoral", rappelant la nécessité de tenir des "élections crédibles, transparentes et inclusives pour la stabilité du pays".
La RDC a été ravagée par deux guerres entre 1996 et 2003 faisant des milliers de morts.
Avec AFP