Le principal taux de refinancement a été maintenu jeudi à zéro tandis que les banques vont continuer à payer auprès de la BCE un intérêt négatif de 0,40% pour les liquidités dont elles n'ont pas l'utilité immédiate.
La BCE va par ailleurs poursuivre ses rachats nets de dettes publiques et privées, baptisés "QE" (quantitative easing), à un rythme de 30 milliards d'euros mensuels jusqu'en septembre, voire au-delà si nécessaire.
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L'institution de Francfort a confirmé qu'elle n'augmenterait ses taux, ce qu'elle n'a plus fait depuis 2011, que "bien après" l'abandon du QE, une séquence désormais connue dont tout le monde guette le calendrier exact.
L'attention se portera donc sur la conférence de presse du président de la BCE Mario Draghi à partir de 12H30 GMT, pour lire entre les lignes de sa traditionnelle évaluation de la situation économique.
Selon les spécialistes, M. Draghi devrait brosser un tableau nuancé de la conjoncture dans la zone euro, fait de croissance robuste et de risques divers, entre fluctuations du marché des changes et tensions commerciales.
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Le gouvernement allemand a ainsi fait savoir dans la matinée qu'il s'attendait à ce que Donald Trump impose ses droits de douane sur l'acier et l'aluminium européens à compter du 1er mai, au lieu de reconduire l'exemption actuelle.
Outre l'évaluation par M. Draghi du sérieux de cette menace, la principale question est de savoir si celui-ci donnera une échéance - la prochaine réunion de juin ou celle de juillet - pour amorcer le retrait de sa vaste politique de soutien à l'économie.
Avec AFP