Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a lancé cet appel de son gouvernement lundi devant le corps diplomatique belge à Bruxelles.
"Le président Kabila a réussi au cours de cette dernière décennie à sortir son pays d'une terrible guerre civile, à le réunifier et le stabiliser, même si des groupes armés continuent à sévir à l'Est", a déclaré le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, devant le corps diplomatique belge à Bruxelles.
"Aujourd'hui, il a la possibilité de parachever cette œuvre en assurant pour la première fois dans l'histoire de son pays une transition démocratique et pacifique au sommet de l'Etat, au terme d'élections présidentielles", a-t-il ajouté.
"Le peuple congolais attend ce moment. La communauté internationale aussi. Certes, nous connaissons les défis logistiques de l'organisation d'élections dans ce grand pays. Mais quelles que soient les difficultés, il est impératif que ces élections aient lieu, conformément à la Constitution et dans les délais impartis par celle-ci", a insisté M. Reynders.
"Toute autre perspective serait très inquiétante. C'est pourquoi il est aujourd'hui urgent que les préparatifs des élections soient réellement lancés", a-t-il estimé.
Le mandat de M. Kabila, réélu en 2011 à l'issue d'un scrutin controversé, expire en décembre et la Constitution interdit au chef de l'État de se représenter.
L'opposition, l'ONU et diverses organisations de défense des droits de l'Homme dénoncent depuis plusieurs mois la politique répressive des autorités congolaises.
Alors que la majorité affirme que l'organisation de scrutins viables est impossible avant deux à quatre ans, pour des raisons financières et techniques, M. Kabila a proposé un "dialogue national" en vue d'élections "crédibles", à laquelle l'opposition refuse de participer.
La RDC est devenue indépendante de la Belgique en 1960.
Avec AFP