"Nous ne sommes pas en état de signer le CETA", a reconnu M. Michel à la sortie d'une réunion du comité de concertation rassemblant toutes les entités fédérées de Belgique et le gouvernement fédéral.
"On nous a demandé de donner une réponse claire aujourd'hui. La réponse claire à ce stade, c'est non", a-t-il asséné.
Quelques minutes auparavant, le chef du gouvernement de Wallonie Paul Magnette, devenu le chef de file de l'opposition au CETA, avait indiqué que sa région ne pouvait pas "dans les circonstances actuelles" donner un "oui" dans l'immédiat.
L'UE avait donné jusqu'à lundi soir à la Belgique, dernier Etat membre à ne pas avoir donné son accord, pour faire connaître sa décision d'approuver ou non la signature du CETA. Le "non" belge bloque de fait cette signature prévue à l'origine jeudi à Bruxelles.
Le mode de fonctionnement très complexe du royaume de Belgique nécessite l'accord des Parlements de toutes les entités qui le composent.
Lundi, à l'issue de la réunion de concertation, il est ressorti que la Wallonie, ainsi que le gouvernement bruxellois et la communauté linguistique francophone, n'ont pas donné leur accord, contrairement au gouvernement fédéral, à la Flandre et à la petite communauté germanophone.
"En conséquence de quoi j'aurai, comme c'était convenu, (...) en fin d'après-midi un nouveau contact avec Donald Tusk (le président du Conseil européen, ndlr) afin de l'informer officiellement de cette décision", a précisé Charles Michel.
Avec AFP