La Chine dénonce la "volte-face" des Etats-Unis sur le commerce

Le secrétaire des finances américain Steven Mnuchin, le secrétaire du commerce Wilbur Ross et le représentant du commerce Robert Lighthizer rencontrent le Vice-Premier minister Liu He à Washington DC, le 17 mai 2018.

La Chine a dénoncé mercredi une "volte-face" des Etats-Unis après les nouvelles menaces de sanctions commerciales de la Maison Blanche contre Pékin, alors qu'une trêve était en vigueur.

Washington avait annoncé le 19 mai un armistice entre les deux pays. Le secrétaire américain au Commerce Steven Mnuchin avait alors évoqué un accord pour suspendre les hausses de tarifs douaniers annoncées.

Mais l'administration du président Donald Trump a remis un coup de pression sur Pékin mardi soir en dévoilant qu'elle préparait toujours des mesures punitives contre la Chine.

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Ce changement d'attitude de Washington intervient alors que le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross effectuera de samedi à lundi un nouveau déplacement à Pékin pour poursuivre les discussions.

"En matière de relations internationales, chaque volte-face ou retour sur la parole donnée par un pays nuit à sa réputation", a réagi Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

"La Chine ne souhaite pas une guerre commerciale, mais n'a pas peur d'en mener une. Nous sommes prêts à répondre à toute situation. Si les Etats-Unis persistent à agir à la légère, la Chine sera contrainte de prendre des mesures fermes afin de protéger ses intérêts", a-t-elle martelé lors d'une conférence de presse.

Washington a indiqué mardi poursuivre son plan pour imposer des droits de douane supplémentaires de 25% sur 50 milliards de dollars d'importations chinoises annuelles "contenant des technologies importantes".

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Le communiqué de la Maison Blanche se présente comme une "mise à jour" des mesures annoncées le 22 mars, lorsque Donald Trump avait signé "un memorandum ciblant l'agression économique de la Chine".

L'administration Trump avait alors évoqué des mesures contre des importations chinoises d'un montant de quelque 50 milliards de dollars et des restrictions des investissements chinois. L'objectif est de mettre un terme à ce qu'elle affirme être la concurrence "déloyale" de Pékin et le "vol de propriété intellectuelle".


Avec AFP