Les résultats de 28 bureaux de vote sur 469 ont été annulés par le Conseil constitutionnel, dernière instance à valider les résultats des élections à Djibouti.
Mais l’ordre d’arrivée ne change pas malgré tout.
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"Nous, d’après ce qu’on pensait au vu des résultats, on avait 54 sièges, et puis là, on me dit qu’on en a que 53 parce que le Conseil constitutionnel a invalidé les résultats d’un certain nombre de bureaux de vote, au total 28 sur les 569", a déclaré M. Kamil.
La raison évoquée pour l’invalidation de ces résultats : l’existence de beaucoup d’ordres de mission.
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Le Premier ministre djiboutien explique que, dans sa décision, le Conseil constitutionnel estime que "ces ordres de mission n’étaient pas légaux", car les mêmes agents étaient inscrits dans plus d’un bureau de vote.
"Mais nous avons quand-même enregistré la majorité absolue de cette assemblée", se félicite M. Kamil.
L’opposition aura 8 députés sur les 65, selon les résultats validés par le Conseil constitutionnel.
Une partie de l’opposition avait, en effet, appelé à boycotter ces élections, arguant qu’elles n’étaient ni libres ni transparentes.
Pour le Premier ministre djiboutien, tous les partis autorisés à fonctionner ont pris part aux élections, "ceux qui ont appelé au boycott n’existent que sur les réseaux sociaux ", précise M. Kamil.
Quant aux priorités que la majorité propose au peuple djiboutien, M. Kamil évoque entre autres "la construction des logements sociaux, l’industrialisation du pays par la construction de nouveaux ports… pour réduire le taux de chômage dans le pays ".
La Chine "en force"
Le chef du gouvernement du Djibouti confirme aussi l’arrivée en force de la Chine dans son pays aux côtés d’autres grandes puissances déjà présentes sur place.
"Il y a effectivement une base chinoise qui est à Djibouti comme il y a (aussi) une base américaine et française depuis quelques années… Maintenant, il y a des Japonais, des Italiens, tout le monde est là. Quand on dit que la Chine est arrivée en force, elle a investi dans les ports ", soutient M. Kamil.
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Il n’admet pas toutefois que Djibouti soit critiqué pour son ouverture à la Chine alors que les autres puissances n’ont pas investi dans le même domaine des ports malgré l’appel qui leur avait été fait.
La Chine a aussi investi dans l’adduction d’eau et dans le chemin de fer.
"C’est un faux argument. Tout le monde se retrouve à Djibouti et le gouvernement essaie de maintenir l’équilibre", argumente-t-il.