Un temps pressenti Premier ministre, l'homme d'affaires Albert Yuma Mulimbi a été reconduit par ordonnance présidentielle président du Conseil d'administration de la Générale des carrières et des mines (Gécamines) basée à Lubumbashi, la capitale du Katanga minier, premier producteur mondial de cobalt et un des principaux pourvoyeurs africains de cuivre.
Également président du syndicat patronal Fédération des entreprises du Congo (FEC), M. Yuma affirme vouloir rééquilibrer les contrats de la Gécamines avec ses partenaires étrangers au profit du fleuron public minier congolais qui bat de l'aile.
Lire aussi : Les pro-Kabila remportent encore une élection, Tshisekdi sous pressionM. Yuma est parti en guerre contre les ONG qui dénoncent la corruption en RDC, selon lui à la solde de l'homme d'affaires Georges Soros.
"On ne peut pas prendre ceux-là mêmes qui ont mis ces entreprises publiques à genoux et espérer instaurer une gouvernance différente de la précédente", a déploré auprès de l'AFP Jonas Tshiombela, porte-parole d'un collectif des catholiques qui s'était opposé au maintien de l'ancien président Kabila.
Par ailleurs, le vétéran Gabriel Kyungu wa Kumwaza, 80 ans, a été nommé président du Conseil d'administration de la très décrépite Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC).
Le patriarche du Katanga, brièvement président provisoire de la nouvelle Assemblée nationale en sa qualité de doyen d'âge, avait fait campagne pour la coalition d'opposition Lamuka autour de Martin Fayulu, avant de rallier le nouveau président Tshisekedi investi le 24 janvier.
Cette nomination intervient alors que l'ancien directeur général de la SNCC, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, a été nommé Premier ministre le 21 mai.
M. Ilunga Ilunkamba est remplacé poste pour poste par Fabien Mutomb, un ancien élu du parti de Félix Tshisekedi Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Des employés de la SNCC réclament des dizaines de mois d'arriérés de salaires.
La RDC vit toujours dans l'attente d'un gouvernement, qui doit être le fruit des tractations entre pro-Tshisekedi et pro-Kabila, ultra-majoritaires au Parlement.