Un responsable de l'état-major interarmées a précisé que cinq projectiles avaient été tirés à proximité de la ville de Hamhung (est) peu avant 15H20 (06H20 GMT) et s'étaient abattus en mer du Japon, également appelée mer Orientale.
Le climat sur la péninsule n'a eu de cesse de se détériorer depuis le quatrième essai nucléaire nord-coréen début janvier, qui a été suivi le 7 février par un tir de fusée largement considéré comme un test déguisé de missile balistique à longue portée par la Corée du Nord.
Le Conseil de sécurité y a répondu au début du mois par une nouvelle volée de sanctions contre le régime le plus isolé au monde.
Les tensions sont encore montées ces dernières semaines avec le lancement des manoeuvres conjointes annuelles de la Corée du Sud et des Etats-Unis, auxquelles Pyongyang a répliqué par des tirs de missile et des menaces quasi quotidiennes de frappes nucléaires.
La Corée du Nord avait déjà tiré deux missiles de courte portée dans la mer du Japon le 10 mars. Quelques jours après, Kim Jong-un annonçait que son pays testerait rapidement l'explosion d'une ogive nucléaire et tirerait "plusieurs sortes" de missiles balistiques.
Vendredi, Pyongyang est monté d'un cran en tirant deux missiles balistiques de moyenne portée, un provocation considérée comme beaucoup plus grave puisque ces projectiles peuvent atteindre le Japon.
Le Conseil de sécurité avait "condamné fermement" ces tirs, les qualifiant de "violation flagrante" des résolutions de l'ONU. Lors d'une réunion lundi avec ses conseillers, la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a parlé de "moments cruciaux" pour la péninsule.
"Même après les sanctions fortes de la communauté internationale, la Corée du Nord poursuit les provocations irresponsables", a-t-elle déploré. Séoul s'attend du reste à ce que Pyongyang conduise prochainement un cinquième essai nucléaire.
Selon le centre de réflexion US-Korea Institute de l'université américaine Johns Hopkins, qui a étudié des images satellites du site de Punggye-ri, où Pyongyang procède à des essais nucléaires, le régime pourrait refaire un test à n'importe quel moment.
Le ministère sud-coréen de l'Unification a indiqué lundi qu'il en était arrivé à la même conclusion."Nous pensons qu'un cinquième essai nucléaire peut se produire tout de suite. Le gouvernement se tient prêt à toutes les possibilités", a déclaré le porte-parole du ministère, Jeong Joon-Hee.
Avec AFP