La Cédéao "engage les autorités de la transition à s'inscrire dans une période complémentaire de 12 à 16 mois" avant l'organisation d'élections et le retour des civils au pouvoir à Bamako, écrit l'organisation dans son communiqué final reçu samedi matin par l'AFP.
En outre, la Cédéao maintient les lourdes sanctions économiques infligées au pays le 9 janvier 2022 lorsque la junte a affiché son intention de se maintenir plusieurs années à la tête du pays, annonçant qu'elle n'organiserait pas d'élections fin février comme prévu initialement.
La Cédéao avait ordonné en janvier la fermeture des frontières avec le Mali au sein de l'espace sous-régional et la suspension des échanges autres que de produits de première nécessité.
L'organisation ouest-africaine a également décidé de sanctionner la Guinée si elle ne présentait pas de "calendrier acceptable pour la transition" avant fin avril 2022, et le Burkina Faso s'il ne libérait pas l'ancien président Roch Marc Christian Kaboré d'ici au 31 mars 2022, selon le communiqué final de la réunion des chefs d'Etats de la Cédéao.
La Cédéao précise qu'en cas de non-respect de ses demandes, elle imposera des sanctions contre les membres du gouvernement et du Conseil national de transition (CNT). Les autorités de transition du Burkina écoperont elles aussi de "sanctions individuelles" si elle n’obtempèrent pas.
Par ailleurs, l'organisation ouest-africaine a décidé vendredi de sanctionner la Guinée si elle ne présentait pas de "chronogramme acceptable pour la transition", "au plus tard le 25 avril". Moins précis, le communiqué précédant évoquait "fin avril".
"Passé ce délai, des sanctions économiques et financières entreront imédiatement en vigueur", selon la dernière version du communiqué qui ne fait plus allusion à des sanctions contre des "membres du gouvernement" comme le stipulait la première version.
Lire aussi : Sanctionné par la CEDEAO, le Mali n'arrive pas à payer ses dettesImpact des sanctions
Le Burkina Faso est lui sommé de libérer l'ancien président Roch Marc Christian Kaboré de façon "inconditionnelle et sans délai".
La première version du communiqué fixait au 31 mars 2022 la date à laquelle cette libération devait intervenir sous peine de sanctions. Cette date a disparu dans la version finale.
En outre, comme en Guinée, la Cédéao donne à la junte burkinabé jusqu'au 25 avril 2022 pour présenter un "chronogramme acceptable de la transition" sous peine de sanctions "économiques et financières", une mention qui n'apparaissait pas dans le premier communiqué.
Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, pays en proie à des crises politiques mais aussi sécuritaires pour les deux premiers, ont été le théâtre de coups d'Etat militaires depuis août 2020. Le Mali a même vécu deux putschs.
La Cédéao fait pression sur les juntes au pouvoir pour qu'elles rendent rapidement le pouvoir aux civils. Elle a suspendu les trois pays de ses instances.
Les sanctions au Mali ont été maintenues malgré une ordonnance rendue jeudi par la Cour de justice de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uméoa), exigeant la suspension des sanctions.
La décision de l'Uémoa représentait un rare succès de la junte.
L'impact potentiel de ces sanctions sur un pays pauvre et enclavé a suscité une vive inquiétude, mais aussi un large ressentiment, au-delà du Mali, contre les organisations régionales.
Les dirigeants ouest-africains se sont réunis de nouveau, vendredi à Accra, une semaine après l'échec d'un accord avec la junte malienne sur un calendrier de retour des civils au pouvoir dans ce pays plongé depuis 10 ans dans une profonde crise sécuritaire et politique.
La Cédéao demande l'organisation d'élections dans un délai de 12 à 16 mois au Mali. Au cours de la visite de M. Jonathan dans la capitale malienne, du 18 au 20 mars, la junte avait indiqué avoir ramené de quatre à deux ans la durée jugée nécessaire par la junte pour diriger le pays avant de rendre le pouvoir aux civils.ont été maintenues malgré une ordonnance rendue jeudi par la Cour de justice de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uméoa), exigeant la suspension des sanctions.
La décision de l'Uémoa représentait un rare succès de la junte.
L'impact potentiel de ces sanctions sur un pays pauvre et enclavé a suscité une vive inquiétude, mais aussi un large ressentiment, au-delà du Mali, contre les organisations régionales.
Les dirigeants ouest-africains se sont réunis de nouveau, vendredi à Accra, une semaine après l'échec d'un accord avec la junte malienne sur un calendrier de retour des civils au pouvoir dans ce pays plongé depuis 10 ans dans une profonde crise sécuritaire et politique.
Le médiateur de la Cédéao dans la crise malienne, Goodluck Jonathan, ancien président du Nigeria, était reparti de Bamako les mains vides.