"Alors que nous attendions une production de 600.000 tonnes en 2020, cette année 2018 les estimations de production nous situent à environ 800.000 tonnes de caoutchouc sec", a déclaré le ministre, Mamadou Sangafowa Coulibaly, lors d'une conférence internationale sur le caoutchouc dans la capitale économique ivoirienne.
"Cette tendance nous permettra d’atteindre dans les cinq prochaines années une production d’environ deux millions de tonnes et consolidera notre place dominante dans cette filière en Afrique".
Lire aussi : Le caoutchouc ne fait plus recette en Côte d'IvoireLa Côte d'Ivoire est le septième producteur mondial, mais très loin du leader, la Malaisie qui produit près de 90% de l'hévéa de la planète.
L'hévéa occupe un place importante au sein du secteur agricole ivoirien, "moteur du développement économique" du pays, car il contribue largement aux recettes d'exportation.
La conférence regroupe durant quatre jours des participants venus de 25 pays d'Asie, d'Afrique, d’Europe et d'Amérique sur le thème "Contribution du caoutchouc naturel au développement socio-économique et préservation de l'environnement".
"Vingt ans après, l'expansion de l'hévéa dans des zones autrefois qualifiées de marginales a contribué à une évolution favorable de l’écosystème dans ces régions", a estimé Eugène Kremien, président de l'Association des professionnels du caoutchouc naturel (Apromac), qui chapeaute les organisations du secteur en Côte d'Ivoire.
Lire aussi : Greenpeace dénonce les ravages d'une plantation d'hévéas au Cameroun"En plus d'avoir contribué à la reconstitution de la végétation forestière, l'héveaculture a fortement amélioré la pluviométrie qui en plus d'être stable, atteint des niveaux semblables par endroits à ceux observés dans la zone du sud dite favorable" a poursuivi, M. Kremien, rejetant l'idée d'une culture dévoreuse de forêt ou destructrice de l’environnement.
La production mondiale de caoutchouc est passée en trois ans de 9 à 13 millions de tonnes en 2017, mais la demande n'a pas suivi, et les cours mondiaux ont chuté de 5.000 dollars la tonne à seulement 1.000 dollars, entraînant un effondrement des revenus des hévéaculteurs.
Avec AFP