Les Américains d'origine somalienne cherchent à se joindre au processus politique en plus grand nombre lors des élections de mi-mandat de 2022 aux États-Unis.
En 2019 Ilhan Omar est devenue la toute première Américaine née en Somalie à être élue au Congrès. Depuis, beaucoup d'autres immigrants originaires de cette nation d'Afrique de l'Est cherchent à imiter la démocrate, âgée de 40 ans, qui représente une circonscription du Minnesota.
Beaucoup d'entre eux cherchent à se faire élire dans les législatures de leurs États respectifs.
L'un deux, Ismail Mohamed, candidat à la Chambre des représentants de l'Ohio, dit être inspiré par le fait que les États-Unis sont une nation d'immigrants par excellence.
"C'est ce qui rend l'Amérique unique d'une certaine manière", a-t-il déclaré, ajoutant : "Quel que soit votre pays d'origine, quelle que soit la religion dans laquelle vous avez été élevé, et quel que soit votre nom de famille, vous pouvez venir ici et toujours, toujours être en mesure de réaliser vos rêves".
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Pour Molly Herman, responsable de la citoyenneté et de l'engagement civique au Centre d'accueil des immigrants de la ville de Portland, dans le Maine, il faut chérir la diversité que ces nouveaux candidats apportent dans l'espace politique.
"A mon sens, avoir de nouvelles perspectives, des individus d'origines variées, des personnes issues de tous types d'horizons, c'est vraiment important pour parachever la démocratie", dit-elle.
Un sentiment partagé par Mana Abdi, candidate à la Chambre des représentants du Maine. "Notre gouvernement devrait être le reflet de ses citoyens. Et si ce n'est pas le cas, comment pourrions-nous affirmer que nous servons le public de manière adéquate ?", s'interroge-t-elle.
Munira Abdullahi, une autre candidate à la Chambre des représentants de l'Ohio, veut que sa candidature soit une source d'inspiration.
"Je veux vraiment que les jeunes femmes, et les jeunes femmes de couleur en particulier, me regardent et se disent, genre, si je veux vraiment faire ça, je peux le faire moi-même", explique-t-elle.
Selon Ismail Mohamed, ce qui importe le plus aux électeurs c'est d'avoir des élus qui répondront à leurs préoccupations quelle que soit la couleur de leur peau our leur nationalité d'origine.
"Les gens ne sont pas vraiment concernés par mon ethnicité, mais plutot par les problèmes auxquels ils font face. Quand je frappe aux portes pour soliciter les votes, les électeurs me parlent de la création d'emplois, du logement, de la sécurité publique", dit-il.
En 2021 le Bureau américain du recensement fixait à 45,2 millions le nombre de personnes vivant aux Etats-Unis nées en dehors du pays.