La fête va bientôt commencer en Russie

Un homme jongle sur la Place Rouge, Moscou, le 9 juin 2018

Quand les Auriverdes arrivent, la Coupe du monde se précise: le Brésil de Neymar a posé ses valises et ses crampons en Russie lundi au petit matin tandis que la Selecçao portugaise affiche sa confiance sur les dispositions psychologiques de sa star Ronaldo avant le coup d'envoi du Mondial-2018.

La Seleçao, c'est cinq Coupes du monde sur l'étagère, un record du genre. Et l'équipe arrive lancée. Neymar, le joueur le plus cher de l'histoire (222 M EUR), a encore marqué, cette fois face à l'Autriche en match de préparation dimanche à Vienne (3-0).

C'est le deuxième but en autant de matches pour le joueur du PSG depuis sa blessure fin février et son opération au pied droit début mars. Ouf ! Le pays du football roi, où Pelé a vu le jour, peut respirer et rêver d'une 6e étoile. Pour lui, les choses sérieuses commenceront le 17 juin, face à la Suisse, à Rostov sur le Don.

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Les tarmacs russes ont vu défiler de la star dimanche. Luis Suarez (Uruguay), ancien coéquipier de Neymar au Barça, est arrivé avec sa "Celeste" à Nijni Novgorod, à cinq jours de son entrée en lice face à l'Egypte.

Comment va Salah ?

La grande interrogation du côté des "Pharaons" est l'état de forme de leur crack, Mohamed Salah, blessé à la clavicule gauche lors de la finale de la Ligue des champions perdue avec Liverpool le 26 mai.

Dans une déclaration télévisée samedi soir, le médecin des Egyptiens, Mohamed Abou al-Ala, a affirmé que la décision sur une participation de Salah au premier match serait prise "dans les deux prochains jours". "On ne le fera pas jouer à moins d'un rétablissement total".

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L'attaquant-star, cravate de satin et baskets blanches, a en tout cas fait crépiter les flashes des photographes à sa sortie de l'aéroport de Grozny, camp de base des Egyptiens.

Les Bleus, grands animateurs du mercato estival ces dernières saisons et désignés sélection la "plus chère" après avoir été valorisés à 1,41 md EUR par le CIES suisse, sont également arrivés en Russie, à Moscou, par un temps frais, moins clément que pour les Brésiliens à Sotchi.

A chacun son style: Olivier Giroud arborait un énorme pansement au dessus de l'arcade gauche en raison des points de suture hérités du dernier match de préparation contre les Etats-Unis (1-1) samedi, tandis que Paul Pogba portait une casquette de marque à papillon doré géant.

L'adversaire péruvien des Bleus, qui recevront chacun 300.000 euros en cas de victoire, est lui aussi arrivé dans la capitale russe, sans attirer autant de micros et caméras.

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Alors que ces équipes sortaient des avions, d'autres "mondialistes" étaient déjà à pied d'oeuvre sur les terrains. Cristiano Ronaldo, mégastar du Portugal, a fait connaissance dimanche matin avec sa pelouse d'entraînement moscovite, sous une pluie légère.

Coach étourdi

La fraîcheur à Kratovo, au sud-est de Moscou, où la Selecçao a jeté ses valises, n'a pas découragé la centaine de fans venus voir la vedette du Real Madrid, sa nouvelle coupe, cheveux-ras... et un de ses ballons, mal négocié, envoyé dans un arbre.

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"Cristiano a l'air concentré, il n'a pas l'air inquiet concernant son futur", a affirmé lundi son coéquipier Manuel Fernandes alors que les spéculations courent toujours après les propos elliptiques de CR7 au soir de la finale de Ligue des champions.

Car l'excitation monte autour du Portugal. Le match d'ouverture du Mondial, c'est Russie-Arabie saoudite, jeudi à 17h00 françaises (18h00 locales) à Moscou, dans le célèbre stade Loujniki, rénové. Mais ce n'est pas vraiment une affiche attendue par la planète foot. Le vrai coup d'envoi, c'est le lendemain avec LE choc Portugal-Espagne, à Sotchi (20h00 françaises, 21h00 locales).

Côté Roja, Dani Carvajal (cuisse) ne s'est pas entraîné lundi matin, tandis que Gerard Piqué (genou) a légèrement écourté la séance à Krasnodar. Le cas du premier semble susciter plus d'inquiétude que celui du second en vue du choc ibère.

D'autres, enfin, découvrent peu à peu l'épreuve. Etait-ce l'émotion d'une première Coupe du monde dans l'histoire de l'Islande? En tout cas, Heimir Hallgrimsson, son sélectionneur, a laissé sa valise dans un bus en direction du nord de l'île, et non dans celui de son équipe, ce qui a retardé le départ de 30 minutes de l'avion des "Vikings"...

"C'était bien pour les gars, ils ont pu se moquer de moi", en a souri Hallgrimsson auprès de l'AFP dimanche, depuis le camp de base islandais de Gelendzhik, au bord de la Mer noire. "J'espère que ça sera ma seule erreur du tournoi".

Avec AFP