"Nous vous invitons à suspendre toute action relative au processus électoral jusqu'à nouvel ordre", écrit la Fifa dans une lettre datée du 27 août et adressée au directeur exécutif de la Fif.
Cette élection, en forme d'imbroglio avec des luttes intestines incessantes, est devenue un véritable feuilleton depuis le mois de juin. C'est la deuxième intervention de la Fifa en moins d'une semaine.
La commission électorale de la Fif a rejeté jeudi la candidature de l'ancien attaquant à la présidence de la fédération. Selon elle, Drogba ne remplissait pas les conditions d'éligibilité, n'ayant pas rassemblé les parrainages suffisants pour présenter une candidature.
Drogba disposait "d'un délai de cinq jours" pour saisir la commission de recours. Son staff avait affirmé ne pas être "surpris du rejet", assurant qu'il "allait réagir".
Lire aussi : La candidature de Didier Drogba à la tête de la FIF est rejetéeLa Fifa avait annulé la semaine dernière une décision de la Fif qui suspendait la commission électorale, allant ainsi dans le sens de Drogba, mais cette semaine un nouveau rebondissement a eu lieu avec la démission de la présidence de la commission de l'ancien ministre des Sports René Diby. Puis, la décision de rejeter la candidature de Drogba.
Ce rejet montre les difficultés de la star à s'implanter dans le milieu footballistique de son pays, malgré son statut, son palmarès, sa centaine de sélections (65 buts) et sa fortune.
Personnage parmi les plus populaires du pays, Drogba, qui a longtemps porté la sélection ivoirienne sur ses épaules, a reçu le soutien de nombreux anciens partenaires comme Eugène Diomandé, les frères Yaya et Kolo Touré, Aruna Dindane, ainsi que de nombreuses personnalités.
Toutefois, d'autres anciens joueurs comme Cyril Domoraud, Bonaventure Kalou ou Ahmed Ouattara soutiennent la candidature d'Idriss Diallo, ancien 3e vice-président de la Fif, alors que le président de la Ligue, Sory Diabaté, a le soutien notamment de Didier Zokora, Youssouf Fofana ou Abdoulaye Traoré (dit Ben Badi).