Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a averti samedi que l’opération française en République centrafricaine (RCA) sera plus longue que prévu.
Se faisant l’écho de préoccupations exprimées par des responsables onusiens aussi bien que nombre d’ONGs, M. Le Drian a déclaré sur France Inter qu’il pense que « ça sera plus long que prévu parce que le niveau de haine et de violence est plus important que celui qu'on imaginait ».
Vendredi, le gouvernement français a annoncé l'envoi de 400 soldats supplémentaires pour renforcer les 1.600 militaires de l'opération Sangaris. L’espoir est qu’il aideront à juguler les tueries. Selon le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, Paris a également demandé à l'Union européenne (UE) d'accélérer le déploiement des 500 soldats qu'elle a promis d'envoyer en RCA.
Déjà le 6 février, rappelle l’agence Reuters, M. Le Drian avait indiqué que le mandat de l'intervention militaire française, qui a débuté le 5 décembre, serait « vraisemblablement » prolongé au-delà de six mois. Initialement, Paris avait évoqué une opération beaucoup plus brève en Centrafrique qu’au Mali, mais le chaos dans lequel a sombré la RCA ne lui laisse guère le choix que de rester.
En effet, ni la présence des militaires français de Sangaris, ni celle des 6.000 soldats africains de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA), ne parviennent à juguler la violence qui a fait plus de 2.000 morts et un million de déplacés, soit un quart de la population du pays.
A l'occasion d'une réunion du Conseil de Sécurité vendredi, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a exhorté vendredi la communauté internationale à appuyer les opérations visant à rétablir la paix en Centrafrique.
« Les nuages noirs des atrocités de grande ampleur et du nettoyage ethnique planent au-dessus de la République centrafricaine », a dit M. Ban. Il s’est déclaré « très préoccupé par le cycle de vengeance et de représailles », évoquant des attaques contre des Musulmans dans les villes de Bouali, Boyali et Bossemble.
L’ONG Médecins sans Frontières (MSF), pour sa part, dit redouter un massacre à Carnot, dans le sud-ouest de la Centrafrique. Un millier de personnes, en majorité des musulmans, sont réfugiés dans une paroisse encerclée par des anti-Balakas. En dépit de la présence d’un détachement de la MISCA, MSF dit redouter qu’ils ne soient attaqués, les anti-Balakas ayant menacé le curé. D’autant que ces milices anti-Balakas semblent désorganisées, et seulement unis dans leur esprit de revanche.
Se faisant l’écho de préoccupations exprimées par des responsables onusiens aussi bien que nombre d’ONGs, M. Le Drian a déclaré sur France Inter qu’il pense que « ça sera plus long que prévu parce que le niveau de haine et de violence est plus important que celui qu'on imaginait ».
Vendredi, le gouvernement français a annoncé l'envoi de 400 soldats supplémentaires pour renforcer les 1.600 militaires de l'opération Sangaris. L’espoir est qu’il aideront à juguler les tueries. Selon le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, Paris a également demandé à l'Union européenne (UE) d'accélérer le déploiement des 500 soldats qu'elle a promis d'envoyer en RCA.
Déjà le 6 février, rappelle l’agence Reuters, M. Le Drian avait indiqué que le mandat de l'intervention militaire française, qui a débuté le 5 décembre, serait « vraisemblablement » prolongé au-delà de six mois. Initialement, Paris avait évoqué une opération beaucoup plus brève en Centrafrique qu’au Mali, mais le chaos dans lequel a sombré la RCA ne lui laisse guère le choix que de rester.
En effet, ni la présence des militaires français de Sangaris, ni celle des 6.000 soldats africains de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA), ne parviennent à juguler la violence qui a fait plus de 2.000 morts et un million de déplacés, soit un quart de la population du pays.
A l'occasion d'une réunion du Conseil de Sécurité vendredi, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a exhorté vendredi la communauté internationale à appuyer les opérations visant à rétablir la paix en Centrafrique.
« Les nuages noirs des atrocités de grande ampleur et du nettoyage ethnique planent au-dessus de la République centrafricaine », a dit M. Ban. Il s’est déclaré « très préoccupé par le cycle de vengeance et de représailles », évoquant des attaques contre des Musulmans dans les villes de Bouali, Boyali et Bossemble.
L’ONG Médecins sans Frontières (MSF), pour sa part, dit redouter un massacre à Carnot, dans le sud-ouest de la Centrafrique. Un millier de personnes, en majorité des musulmans, sont réfugiés dans une paroisse encerclée par des anti-Balakas. En dépit de la présence d’un détachement de la MISCA, MSF dit redouter qu’ils ne soient attaqués, les anti-Balakas ayant menacé le curé. D’autant que ces milices anti-Balakas semblent désorganisées, et seulement unis dans leur esprit de revanche.