La jeunesse africaine aux USA invité à mettre à profit son double héritage

Des participants à la journée du Jeune africain à Washington, la capitale fédérale des États-Unis, le samedi 3 juin 2023. (Photo Nanythe Talani/VOA)

Les jeunes, issus de la diaspora américaine, viennent de bénéficier d'une immersion culturelle à la faveur de la journée du jeune Africain organisée par l'Alliance des Africains francophones des Etats-Unis à Washington D.C samedi. L’occasion a aussi permis aux assistants d'être édifiés sur les opportunités uniques qui s'offrent à eux, du fait de leur double héritage.

La journée s'est déroulée à l'Ambassade de Côte d'Ivoire dans la capitale fédérale américaine. Les jeunes participants ont découvert la beauté du continent d'origine de leurs parents, à travers une présentation qui a mis à l'honneur le pays de la légendaire Reine Pokou.

Pour Mona Mae, née d'une mère ivoirienne et d'un père Sierra-léonais, l’identité impacte l’objectif. Il est donc important de “Connaître vos racines et comprendre ce qui est si important, pour que vous deveniez plus confiant et à l'aise dans votre identité”, soutient la jeune femmes de 25 ans, spécialiste en relations internationals.

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“ J'encouragerais les jeunes à reconnaître, comprendre vos racines, en apprendre davantage sur votre identité afin que vous puissiez donc comprendre comment votre identité peut influencer et impacter votre objectif”, poursuit-elle.

Mona Mae faisait partie des panélistes, tous des jeunes, qui ont souligné la contribution de la jeune diaspora au développement de l'Afrique. C'est aussi le rêve de Zenab Dembele, née de parents maliens.

“Je voulais rencontrer de nouvelles personnes de mon âge qui viennent aussi de l'Afrique et parce que je voulais connaître la culture de l'Afrique et de la Côte d'Ivoire et parce que je voulais aider avec le développement de l'Afrique”, raconte Mlle Dembele.

La jeune Esther Ntcheu du Cameroun, et élève au lycée Potomac en Virginie, dit: je voulais m'intéresser un peu plus à la culture de la Côte d'Ivoire, également parce que parce que j'aimerais aussi m'intéresser plus à la culture d’autres pays d'Afrique que le Cameroun”.

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Charles Golli, jeune homme né de parents ivoiriens, dit avoir compris son double héritage, qu'il entend mettre au profit du développement de l'Afrique.

“En tant qu'Ivoirien né aux États-Unis, je veux vraiment rapprocher la culture ivoirienne et la culture américaine. Je voulais aussi créer un équilibre parfait pour pouvoir avancer et, espérons-le, vous aider à connaître mon pays plus tard, lorsque j'aurai plus de ressources et d'opportunités”, soutient l’étudiant ivoiro-américain.

D'autres aspects instructifs du programme comprenaient l’apprentissage de la fabrication du chocolat, fabriqué à partir de cacao, dont la Côte Ivoire est le plus grand producteur mondial.

Ici, les enfants ont copié des empreintes du pagne kita ou kenté, provenant de plusieurs ethnies d'Afrique de l'Ouest. Selon Annica Golli, Directrice administrative de l’Alliance des Africains francophones, l’objectif de cette immersion culturelle, étant aussi de faciliter l’insertion des enfants en afrique.

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Nous sommes ici à cette journée du jeune Africain pour permettre à ces jeunes africains nés aux États-Unis de se reconnecter avec leurs racines africaines et aussi leur permettre de prendre part dans le développement de l'Afrique. Donc nous espérons qu'à travers la danse, la culture générale, la mode, on puisse créer ce pont-là qui va leur permettre de repartir en Afrique et participer au développement”, confie Annica Golli.

Pour Ibrahima Touré, Ambassadeur de la Côte d’Ivoire aux USA, apprendre les valeurs africaines aux enfants de la diaspora est un outils important qui peut leur permettre d'affronter les nombreux défis auxquels ils peuvent être confrontés aux USA, un carrefour de cultures et de civilisations.

“Quand nos enfants se retrouvent dans cette turbulence culturelle où les valeurs des autres sont contredites, ils ont souvent du mal à retrouver leurs repères. Alors, la première chose est vraiment d'insister sur leur africanité, sur ce qui nous est le plus cher comme valeur, droit d'aînesse ou respect des parents, attachement au travail ou attachement à la famille. Ils doivent savoir qu’ils sont les porte-flambeaux de l'Afrique, a insisté Ibrahima Touré, représentant de la Côte d'ivoire aux USA.

Les participants ont également dégusté de délicieux plats ivoiriens. Par ailleurs, un modeste tapis rouge a offert l’occasion à certaines jeunes dfilles de dévoiler de différentes tenues traditions de la Côte d’Ivoire, alors que les adultes, qui accompagnaient les enfants dansaient au son des tambours africains.

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