La justice algérienne acquitte un journaliste après plus d'un an de détention

Des Algériens sont assis dans un café et regardent la télévision, à Alger, en Algérie, le 30 avril 2001.

Le journaliste algérien Belkacem Djir, condamné à trois ans de prison ferme dans une affaire de droit commun, a été acquitté mercredi en appel. Il devrait être libéré après plus d'un an de détention.

"La Cour d'Alger a prononcé l'acquittement du journaliste Belkacem Djir", a annoncé Me Fatiha Rouibi sur Facebook.

M. Djir était accusé d'"usurpation de fonction" et de "chantage". Il avait été condamné en juin dernier à trois ans de prison ferme, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

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Aucune information n'était disponible sur les faits qui lui sont reprochés, la plupart des avocats ayant refusé d'évoquer son cas publiquement, reconnaissant en privé que "son dossier est sensible".

Journaliste de la chaîne TV d'information privée Echourouk News, pour laquelle il réalisait et présentait des émissions politiques, Belkacem Djir, 34 ans, avait été placé en détention en juillet 2019.

Plusieurs journalistes algériens sont actuellement prison, dont Khaled Drareni, fondateur du site d'information en ligne Casbah Tribune et correspondant de la chaîne de télévision francophone Tv5 Monde, et Abdelkrim Zeghileche, directeur d'une radio diffusée sur internet, Radio-Sarbacane.

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Ils sont poursuivis pour des motifs en lien avec le "Hirak", le mouvement de contestation antirégime né en février 2019.

M. Drareni a été condamné en appel le 15 septembre à deux ans de prison ferme pour "incitation à attroupement" et "atteinte à l'unité nationale" et M. Zeghilèche a écopé fin août de deux ans de prison ferme pour "atteinte à l'unité nationale" et "outrage au chef de l'Etat".

Au total, 61 personnes sont actuellement derrière les barreaux pour des faits liés au "Hirak", selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), qui recense les prisonniers d'opinion en Algérie.

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