La justice française autorise l'extradition vers l'Autriche du rappeur américain Freddie Gibbs

Un officier de la police armée monte la garde à l'entrée de l'école juive Ozar Hatorah à Toulouse, France, 20 mars 2012.

Le rappeur de 34 ans, interpellé le 2 juin à Toulouse, dans le sud-ouest de la France, avait été libéré vendredi contre le versement d'une caution de 50.000 euros dans l'attente de cette décision, avec obligation de rester à Toulouse. Il a 72 heures pour se pourvoir en cassation.

La justice française a autorisé jeudi l'extradition du rappeur américain Freddie Gibbs vers l'Autriche, où il est accusé de viol, a-t-on appris auprès de l'un de ses avocats, Me Michaël Malka.

Le rappeur n'a pas encore arrêté sa décision à laquelle il va "réfléchir" avec ses avocats, a indiqué Me Malka, qui répète que son client "n'a pas l'intention de se soustraire à la justice, qu'elle soit française ou autrichienne."

Les autorités autrichiennes ont émis le 31 mai un mandat d'arrêt européen pour des faits présumés de viol datant de 2015.

L'artiste américain s'était opposé à son extradition pour aller "lui-même se défendre en Autriche", avait indiqué vendredi Me Malka. "Il s'oppose à la procédure violente de transfèrement" et veut "se rendre libre devant la justice autrichienne".

Né Fredrick Tipton, à Gary dans l'Indiana (nord des Etats-Unis), le chanteur rejette catégoriquement ces accusations de viol.

Dans un communiqué, son avocat américain Scott Leemon avait estimé qu'il n'y avait "ni preuves scientifiques ni physiques à son encontre" et que la plainte avait été déposée "des mois après" les faits présumés.

Après Toulouse, où il a été interpellé avant un concert, le rappeur américain devait initialement se produire dans deux villes françaises, puis au Portugal et au Canada, dans le cadre d'une tournée de promotion de son dernier album, selon son site internet.

Avec AFP