Les familles de Dong Samuel Luak - avocat et activiste des droits de l'homme sud-soudanais ayant rejoint l'opposition de ce pays en guerre depuis décembre 2013 - et d' Aggrey Idri - autre responsable de l'opposition sud-soudanaise- avaient saisi la justice pour réclamer l'annulation de leur déportation.
Les deux hommes avaient été arrêtés en début de semaine au Kenya.
La juge Luka Kimaru de la Haute cour de justice à Nairobi a tranché en leur faveur et ordonné aux enquêteurs de lui soumettre leur rapport mardi.
Dong Samuel Luak a été de 2002 à 2013 secrétaire général d'une ONG sud-soudanaise promouvant la justice, les droits de l'homme et l'Etat de droit.
M. Luak avait ensuite fui vers le Kenya en août 2013. Il avait fait l'objet de menaces de mort après avoir défendu un ancien responsable du parti au pouvoir accusé de trahison par le gouvernement sud-soudanais.
En octobre 2015, il avait été attaqué à son domicile à Nairobi par des hommes qui seraient, selon Human Rights Watch (HRW), liés aux services de sécurité sud-soudanais.
"Ces dernières années, le Kenya a déporté illégalement plusieurs membres importants de l'opposition de pays voisins vers leur pays d'origine, malgré leur statut de réfugiés au regard de la loi kényane", soulignait récemment HRW. "Les autorités kényanes doivent respecter leurs obligations au regard des lois kényanes et internationales".
Elizabeth Deng, de l'ONG Amnesty International, a affirmé de son côté que les deux hommes risquent d'être "détenus arbitrairement, maltraités et torturés" s'ils sont renvoyés au Soudan du Sud.
Avec AFP