La fondation Murtala Muhammed (MMF), chargée de vérifier l'identité de la jeune fille par la présidence nigériane, a déclaré que trois représentants des parents des lycéennes de Chibok ont examiné des photos d'elle dans ses bureaux et ont assuré qu'elle, et une femme également détenue, "ne correspondent à la description d'aucune des filles disparues de Chibok".
Le gouvernement nigérian a affirmé à la MMF mardi que la jeune fille avait 12 ans et venait de Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno, mais avait été enlevée à 70 km de là, à Bama, quand Boko Haram s'était emparé de la ville.
L'autre personne arrêtée a déclaré être une mère de deux enfants âgée de 35 ans, a précisé la directrice de MMF, Aisha Muhammed-Oyebode, dans un communiqué.
Les deux aspirantes kamikazes ont été arrêtées vendredi au Cameroun dans la région de l'Extrême-Nord, frontalière du Nigeria. Elles portaient chacune une ceinture de 12 kg d'explosifs.
La plus jeune avait affirmé faire partie des lycéennes enlevées par Boko Haram à Chibok, mais dès samedi les autorités camerounaises avaient émis des doutes sur la véracité de cette affirmation, notamment à cause de son âge (12 ans).
La plus jeune des lycéennes enlevées avait en effet 16 ans au moment de son enlèvement en 2014.
Au total, 276 jeunes filles avaient été enlevées le 14 avril 2014 par Boko Haram alors qu'elles se préparaient à passer des examens scolaires, à Chibok, dans l'Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, berceau du groupe islamiste, qui a rallié l'organisation de l'Etat islamique (EI).
Cinquante-sept d'entre elles ont réussi à s'échapper dans les heures et les jours qui ont suivi leur rapt, qui avait provoqué une vague d'indignation internationale.
On est toujours sans nouvelles des 219 autres depuis une vidéo publiée en mai 2014 par Boko Haram.
Le groupe, qui a subi d'importants revers ces derniers mois face aux offensives menées par les armées de la région, a multiplié les attentats-suicides, utilisant régulièrement des femmes et filles comme kamikazes.
Avec AFP