Les relations entre Mme de Lille, qui dirigeait la municipalité depuis 2011, et la DA étaient exécrables depuis plus d'un an.
Plusieurs hauts responsables de cette ville, très prisée des touristes, sont soupçonnés de mauvaise gestion et son ex-maire de "grossière faute professionnelle" et "d'avoir manqué à son devoir", a expliqué le parti mardi.
Mais la DA a justifié son exclusion en expliquant qu'elle avait elle-même annoncé sa volonté de quitter le parti.
Lors d'un entretien accordé le 26 avril à une radio, "Patricia de Lille a deux fois indiqué son intention de démissionner de la DA dès qu'elle aurait prouvé son innocence", a rappelé le parti dans un communiqué de presse.
Or selon les textes de la DA, "un membre cesse de l'être quand il ou elle déclare publiquement son intention de démissionner", a ajouté le parti. Patricia de Lille a donc "cessé d'être membre du parti", a-t-il conclu.
Son exclusion signifie qu'elle perd, avec effet immédiat, son poste de maire du Cap.
Elle a été remplacée par le maire adjoint de la ville, Ian Neilson, qui assurera l'interim jusqu'à ce que la DA nomme son candidat et que le conseil municipal du Cap procède à l'élection du maire, a précisé à l'AFP une responsable du parti, Natasha Mazzone.
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L'élection doit avoir lieu dans les prochaines semaines, selon elle.
Patricia de Lille a réagi mardi en annonçant qu'elle allait saisir la justice "afin de défendre (son) intégrité", estimant que la décision de la DA était "injuste" et "anticonstitutionnelle".
L'exclusion de Patricia de Lille était attendue depuis des semaines. En avril, la direction de la DA avait voté pour le départ de Patricia de Lille de son poste de maire. Cette dernière avait répondu en posant avec des gants de boxe pour prévenir qu'elle se battrait jusqu'au bout.
Mme de Lille a aussi été vivement critiquée pour sa gestion de la sécheresse historique qui frappe Le Cap depuis trois ans. "Insatisfait de la réponse de la ville" à la crise, le chef de la DA, Mmusi Maimane, avait personnellement pris en main la gestion du problème en janvier.
Le mois dernier, Patricia de Lille avait suscité beaucoup d'interrogation en participant à une réunion publique des Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale).
Avec AFP