La Maison Blanche pousse le Congrès pour renforcer la cybersécurité

Le Congrès américain à Washington, D.C.

La Maison Blanche a de nouveau exhorté mardi le Congrès à légiférer pour renforcer la cybersécurité des Etats-Unis, au lendemain du piratage des comptes Twitter et YouTube du commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom), revendiqué par un groupe se réclamant de l'Etat islamique.

La nouvelle proposition de la Maison Blanche, dévoilée mardi, intervient également au lendemain de la présentation par Barack Obama de plusieurs projets de loi visant à renforcer la protection des données personnelles sur internet et alors que des tentatives de réforme sur la cybersécurité sont bloquées depuis plusieurs années.

Cette proposition vise notamment à augmenter la remontée d'informations sur les incidents et menaces informatiques du secteur privé vers les autorités américaines, tout en immunisant les entreprises qui partageraient des informations privées avec le gouvernement fédéral.

La mesure pénaliserait aussi la vente de données financières volées (comme des numéros de cartes de crédit ou de comptes bancaires), et obligerait les entreprises à informer leurs clients en cas de piratage.

En outre, le projet "améliore la collaboration et le partage d'informations au sein du secteur privé", explique la Maison Blanche dans un communiqué.

La vente de logiciels espions ("spywares") servant au vol d'identité, ainsi que de "botnets" (utilisés pour lancer des attaques de déni de service), seraient aussi passibles de poursuites pénales.

Le président Barack Obama doit s'exprimer mardi sur le sujet lors d'un déplaceent au centre opérationnel de réponse aux menaces informatiques (National Cybersecurity and Communications Integration Center).

Les tentatives de réforme précédentes ont échoué face à l'opposition de ceux qui estiment que ce genre de législation accroîtrait les capacités de surveillance des autorités fédérales. Beaucoup de conservateurs se disent aussi hostiles à la création de ce qu'ils appellent une nouvelle bureaucratie.

Mais le récent piratage des médias sociaux du Centcom, de Sony et des chaînes de distribution Target et Home Depot, notamment, ont accentué la pression sur le Congrès et la Maison Blanche pour adopter de nouvelles lois.